À propos de cette édition

Éditeur
L'Express de Toronto
Genre
Fantastique
Longueur
Feuilleton
Paru dans
L'Express de Toronto, 20/26 juin
Pagination
12
Lieu
Toronto
Année de parution
1989

Résumé/Sommaire

Envoûtée par Yfère, ce Prince maléfique régnant sur son village, Luce se prépare pour son mariage qui sera célébré tout à l’heure. Elle a la mort dans l’âme, elle est seule, abandonnée, rejetée. Son irrésistible fascination pour le Prince l’a arrachée à sa propre vie ainsi qu’à celle de ses proches.

Autres parutions

Commentaires

Cette courte nouvelle de Richard Raymond a remporté le premier prix, section prose, du concours organisé par la Société des écrivains de Toronto. C’est un texte intéressant et bien écrit, d’un niveau de qualité supérieur à ce qui se publie généralement en dehors des livres et des revues littéraires, supérieur donc à ce qu’on peut lire dans les fanzines du milieu de la SFFQ.

L’atmosphère est celle des récits gothiques. Si quelques indices nous apprennent que l’histoire se déroule aujourd’hui (appels téléphoniques, présence d’une Mercédes), elle aurait pu tout aussi bien se situer au XIXe siècle. Le lieu de l’action n’est que vaguement identifié, lui aussi : quelque part en France ou au Québec ? Cela importe peu.

Le thème de l’envoûtement étant souvent exploité dans les textes qui relèvent du surnaturel gothique, ne cherchons pas d’originalité ici. L’auteur ne fait toutefois qu’effleurer ce thème en tant que métaphore de la passion érotique.

Bien sûr, Luce est la victime du fameux Prince des Ténèbres et l’auteur ne fera rien pour nous le cacher. Déjà, en associant le nom des protago­nistes (Luce-Yfère), on devinait avoir affaire encore une fois au plus célèbre "vilain" de l’imaginaire occidental.

Utilisant un vocabulaire recherché (« émorfilés », « sistres », « cérumi­neuses », etc.), Richard Raymond a cependant parfois des maladresses de style, ce qui est bien normal chez un écrivain que je présume débutant. Par ailleurs, la publication de sa nouvelle dans un journal impliquait – presque à coup sûr – que s’y glissent des erreurs typographiques. Celles-ci ne manquent malheureusement pas à l’appel. [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 178-179.