À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
Solaris
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 63
Pagination
5-10
Lieu
Chicoutimi
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le Michigan, vaisseau reliant Asterman et les régions lointaines du système solaire, reçoit un signal de détresse. L'équipage recueille une minuscule capsule. À l'intérieur, un fœtus dans une auto-matrice, et Béatrice Millaire, la migratrice. Défiant les volontés isolationnistes d'Asterman, les essaimistes ont réussi à lancer cette capsule vers Ganymède, le fils de Béatrice ayant été modifié afin de pouvoir vivre dans l'atmosphère raréfiée du satellite. Carlie, la commandante, ne sait quelle décision prendre. Doit-elle rapporter ce vaisseau illégal qui risque de semer la violence à Madox, la ville sous dôme de Ganymède, ou aider la migratrice à réaliser ses rêves de liberté ?

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Commentaires

Réflexion sur les choix difficiles qui s'imposent à tous et chacun au cours d'une vie, « La Migratrice » de Francine Pelletier pose en plus le problème du droit à l'auto-détermination des individus face aux politiques collectives et à ses conséquences sur l'évolution du tissu social ambiant. Les angoisses de la commandante devant le choix qui lui incombe sonnent fort justes malgré une légère tendance à la répétition et la décision finale, courageuse, dévoile les aspirations libertaires et de la commandante et, par le fait même, de l'auteure.

Il faut mentionner que cette nouvelle exploite encore une fois cet univers d'Asterman, une station spatiale orbitant autour de la Terre et siège du Conseil d'Expansion Spatiale. On dénotera bien sûr la volonté d'exploration chronologique de cet univers, puisque l'action des nouvelles faisant partie du cycle se situe généralement à différentes époques de l'existence de la station.

L'écriture de ce texte, qui n'est pas sans rappeler la prose d'une autre écrivaine québécoise, Elisabeth Vonarburg, tant par la forme que par le ton, est sans bavure - les répétitions mentionnées plus haut se rapportent au propos, non à la forme. Francine Pelletier montre avec « La Migratrice » qu'elle a beaucoup appris depuis l'année dernière.

Sans doute l'une des meilleures nouvelles de l'auteure. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 92.