À propos de cette édition

Éditeur
Fides
Titre et numéro de la collection
Bibliothèque québécoise
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Anthologie de la nouvelle et du conte fantastique québécois au XXe siècle
Pagination
15-22
Lieu
Montréal
Année de parution
1987
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un jeune playboy hérite de son oncle d’une vaste et ancienne demeure située dans les environs de Corner Brook. Il pourra enfin réaliser le rêve de sa vie : être riche et "fainéant". Cependant, il doit respecter les clauses testamentaires : ne rien changer à l’ameublement, coucher dans la chambre du défunt et ne jamais quitter la région. Tout cela lui convient. Mais il y a une ombre au tableau. En effet, le miroir de la chambre lui renvoie une image affreuse, qui va toujours s’enlaidissant. Avant de disparaître, il décide de se venger d’une amie qui l’a quitté en lui léguant la demeure selon les mêmes conditions.

Première parution

Miroir-miroir-dis-moi-qui-est-le-plus-beau 1978

Commentaires

Il est de ces horreurs qui font rire, même la nuit. Cette nouvelle en est un bel exemple. Comment ne pas rigoler devant l’irrésistible bellâtre peu à peu transformé en une affreuse chose verte, gluante et malodorante ? Là, l’auteur a réussi. La métamorphose d’un "richissime" narcisse, pédant, oisif, quasi-légume, en un batracien exemplaire, unique et monstrueux. Savoureux ! Et l’idée de vengeance du héros déchu, à la fin, est fort crédible et tout à fait dans les teintes du personnage.

Cependant, l’horreur en prend un coup ! Adieu la sombre et mystérieuse demeure, le cri "lugubre" des chouettes et des loups, les portes qui grincent, l’orage, les éclairs, la ballade des squelettes, des vampires, etc., tout l’attirail à faire frémir… Ne reste plus que la dérision, le reste – y compris l’horreur – ayant été sacrifié. Ce qui donne au conte sa texture particulière : limpidité, bizarreries, lieux communs "montés" sur fil blanc… et ironie.

Le conte est plaisant, n’a rien de remarquable tant au niveau de l’écriture que de la trame et ses éléments, mais tire sa force de trois composantes : originalité, simplicité et ironie. [NL]

  • Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 27.