À propos de cette édition

Éditeur
L'Actuelle
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
101
Lieu
Montréal
Année de parution
1973
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

Les Oriacs visitent périodiquement les planètes où la vie intelligente se développe. S’ils jugent que l’une d’elles constitue une menace pour leur empire, ils la détruisent. C’est pour cette raison qu’ils envoient un vaisseau sur Terre. Pendant ce temps, Joseph (ou « Jo ») Philipps est dépêché de New York jusqu’en Afrique pour enquêter sur un étrange OVNI qui se serait posé dans la savane. Il est fait prisonnier et subit des tests qui visent à mesurer les aptitudes mentales et physiques de l’espèce humaine. Les Oriacs le placent dans une succession de simulations en réalités virtuelles, où il doit affronter plusieurs obstacles. S’il survit aux épreuves, la race humaine sera jugée trop dangereuse et devra être détruite. S’il échoue, il mourra, mais ce sera le signe que la planète Terre pourra être laissée en paix pendant encore un temps.
Malheureusement, Jo surmonte toutes les épreuves qui lui sont présentées, et les Oriacs lui révèlent que la race humaine a été jugée dangereuse et qu’elle sera éliminée. Jo parvient à déclencher un incendie dans le vaisseau, ce qui cause une violente explosion, tuant tout le monde à bord. Tout porte à croire que dans quelques millions d’années, les Oriacs enverront probablement un autre vaisseau, et que l’histoire recommencera.

Commentaires

Moi ou la planète est un roman de science-fiction présentant plusieurs éléments qui relèvent du cliché (réalité virtuelle, extraterrestres kidnappeurs, menace sur l’avenir de l’humanité, etc.), mais qui sont néanmoins utilisés avec compétence dans le récit. Malgré un certain manque de cohésion (les multiples épreuves dans les réalités virtuelles n’ont que peu de rapport avec le reste du roman, par exemple) et des personnages caricaturaux sans profondeur (pensons à « Jo » Philipps, qui est un journaliste complètement stéréotypé), le roman demeure globalement intéressant dans sa forme et son articulation. Comme je le disais, ce n’est pas en raison de son originalité, puisque le récit fait lourdement appel aux clichés de toute sorte. Mais au moins le roman est-il compétent dans la façon dont il enfile les concepts figés et les retournements prévisibles.
Le fait que le protagoniste soit piégé dans une situation sans issue contribue à donner à l’intrigue un souffle, une tension intéressante. De même, les motivations des Oriacs ne sont pas complètement déraisonnables, et le roman ne les dépeint pas comme des méchants, simplement comme une race décidée à protéger ses intérêts à long terme. Cela dit, même si on peut comprendre pourquoi ils agissent de la sorte, leur stratégie est plus que discutable. Il leur serait bien plus simple d’éradiquer directement toute forme de vie intelligente dès qu’ils en croisent une, puisqu’ils ne semblent pas disposés à forger d’alliances avec qui que ce soit, de toute façon. Pourquoi attendre que les civilisations atteignent un certain niveau de maturité pour les exterminer ?
Finalement, la conclusion du roman, même si elle est très rapide, voire brutale, clôt tout de même de façon relativement satisfaisante le récit. J’ai même été plutôt surpris que l’auteur y sacrifie son personnage principal. Sans que ce soit révolutionnaire, c’est tout de même un peu osé. [GV]

  • Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 312-313.

Prix et mentions

Prix de l'Actuelle-Jeunesse 1973

Références

  • Anonyme, Le Journal de Québec, 11-12-1973.
  • Côté, Maurice, Le Journal de Montréal, 06-12-1973.
  • Lord, Michel et McKenzie, Donald, Lurelu, vol. 6, n˚ 1, p. 3.
  • Poisson, Roch, Montréal-Matin, 03-12-1973.
  • Trait, Jean-Claude, La Presse, 10-12-1973.