À propos de cette édition

Éditeur
Société Radio-Canada
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Les Jeunes Auteurs
Pagination
33-45
Lieu
Montréal
Année de parution
1958
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le narrateur s’inscrit à un concours, assorti d’une prime de 1,4 M $, pour une mission d’exploration de la lune et est choisi après une série d’examens. Il est accueilli sur le satellite de la Terre par une horde de singes hostiles qui sont finalement mis en déroute par une troupe de nains. Le visiteur est amené devant un homme qui se proclame le roi de la lune et qui réclame son soutien pour l’aider à détruire la Terre. Le visiteur refuse, puis réussit à s’évader de la forteresse où il était prisonnier. Il rencontre une faction de rebelles qui s’opposent aux desseins du mégalomane et le capture avec leur aide. Sa fusée ayant été détruite, il revient sur Terre à bord de celle du Russe et livre celui-ci aux autorités.

Commentaires

L’auteur dit avoir eu l’idée d’écrire ce conte en lisant dans les journaux les comptes rendus sur le lancement du Spoutnik. Il aurait eu intérêt à consulter quelques ouvrages scientifiques pour éviter certaines énormités comme celle-ci : « En une fraction de seconde, des milliers de milles me séparaient de la lune et, deux jours plus tard, j’atterrissais sur le sol américain. »

« Mon premier voyage sur la lune » comporte beaucoup de naïveté et d’invraisemblances. Il est plus proche de « Mon voyage à la lune » de Napoléon Aubin, publié en 1839, que de la série Argus de Daniel Sernine, c’est le moins qu’on puisse dire.

Au demeurant, le récit de Pascal Dessureault souffre d’une maladresse de débutant qui en constitue le principal défaut. Dans une lettre adressée aux membres du bureau des affaires interplanétaires qui amorce la nouvelle, le narrateur dévoile les principales péripéties qu’il a vécues. Ce faisant, il se prive d’un suspense que le lecteur était en droit de s’attendre. Ce préambule inutile, plutôt que de piquer la curiosité, est la cause de notre désintérêt à mesure que progresse notre lecture.

C’est dommage car il faut reconnaître à l’auteur une imagination débordante qui se traduit par d’innombrables rebondissements, compte tenu de la longueur du texte. Une fois acceptée la prémisse farfelue du récit, il faudrait cependant être de mauvaise foi pour remettre en question la présence sur la lune de singes hostiles, d’une population de nains divisée en deux factions rivales et d’un Russe mégalomane.

Il semble que les membres du jury du premier Concours des jeunes auteurs de la Société Radio-Canada n’ont pas exprimé les mêmes réserves puisqu’ils ont décerné le premier prix, catégorie Contes 12 à 15 ans, à « Mon premier voyage sur la lune ». Fernand Doré, qui présente les textes lauréats dans le collectif, concède qu’« on garde l’impression d’une action peut-être un peu confuse mais où l’auteur révèle d’intéressantes qualités d’imagination ». [CJ]