À propos de cette édition

Éditeur
Garneau
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
De boue et de sang
Pagination
197-203
Lieu
Québec
Année de parution
1975

Résumé/Sommaire

Francesco Giacomo est un peintre et durant quelques mois de l’année 1930, il est l’élève de Pinatello. Après son apprentissage, les deux hommes gardent le contact. Un jour, Giacomo avoue à Pinatello être incapable de terminer une toile qui l’obsède. Le sujet est une jeune femme à la beauté exquise qu’il voit en rêve et qui lui a demandé de faire son portrait. Puis, lors d’une fête costumée, Giacomo rencontre son modèle et s’enfuit avec elle. De retour à l’atelier de Giacomo, Pinatello réalise que le portrait a disparu.

Commentaires

Cette nouvelle propose une relecture inversée du mythe de Pygmalion. Cette fois, c’est le sujet qui demande à l’artiste de lui donner forme humaine. Bien que le style soit impeccable, le texte peine à soutenir l’intérêt. Dès le moment où Giacomo rencontre la Monna Pia de son tableau, le lecteur ne peut être surpris d’apprendre la disparition du tableau. Il s’agit, après tout, de la seule conclusion logique à l’intrigue qui est mise en place depuis le début.
On aurait aimé, comme ce fut le cas avec « L’Idole d’ébène » et « Œil pour œil », que Gérin trouve une manière originale de présenter une histoire souvent racontée. Malheureusement, cette fois il se contente de suivre un sentier maintes fois emprunté, et le résultat est décevant. On s’attendait à plus. L’écriture de Gérin est soignée et sa narration est captivante, c’est donc l’intrigue elle-même qui constitue le point faible de ce texte.
À lire pour ceux qui souhaitent ajouter une nouvelle sur le thème de l’œuvre d’art devenue vivante à leur collection, mais à éviter pour les autres. [PAB]

  • Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 219-220.