À propos de cette édition

Éditeur
Vermillon
Titre et numéro de la collection
Marie-Louve - 1
Genre
Fantastique
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
82
Lieu
Ottawa
Année de parution
1993
ISBN
919925898
Illustration

Résumé/Sommaire

Depuis un siècle, la princesse Opaline est prisonnière d’une montagne de verre qui surplombe le village de Chanterelles. Tous les dix-huit ans, lors d’une éclipse, un passage magique s’ouvre et permet d’atteindre la prison d’Opaline. Au village, le jeune Sébastien a résolu de délivrer la princesse, aidé par les conseils du vieil Ovide. Il refuse que sa jumelle Marie-Louve l’accompagne dans sa quête.

Marie-Louve le suit néanmoins, et heureusement : ce n’est que grâce à la présence d’esprit de la jeune fille et aux talents de son écureuil apprivoisé Clarabelle que les deux jeunes gens parviennent à surmonter les épreuves qui les attendent. Opaline est en effet gardée par des djinns, lesquels prennent l’apparence de dragons ou d’êtres aimés afin de mieux tromper leurs victimes.

Opaline sera enfin sauvée et tombera immédiatement amoureuse de Sébastien. Le vieil Ovide se révèle être le roi, père d’Opaline, et explique comment la malédiction du sorcier Iblis a fait souffrir le village pendant un siècle.

Commentaires

On est ici dans le registre du conte, et non pas du roman. Aussi, je veux bien admettre la forte dose d’arbitraire qui imprègne ce bref livre. Toutefois, le style de l’auteure souffre lui aussi d’arbitraire et ça, ce n’est guère pardonnable. On a l’impression qu’il n’y a pas eu ici de direction littéraire, pas de relecture du texte avec l’attention nécessaire. Par exemple, on nous dit que si Opaline n’est pas libérée lors de l’éclipse, elle disparaîtra pour dix-huit autres années. Les éclipses arrivent donc aux dix-huit ans… Or, les jumeaux, nés le jour de l’éclipse précédente, vont avoir seize ans. Les préparatifs de Sébastien sont décrits de façon chaotique et la mise en situation est maladroite ; pourtant, il n’y aurait eu aucune difficulté à démêler les brins de l’histoire et à les retisser dans un agencement plus clair. Laisser le texte au niveau, par moments, d’un premier jet nuit au lecteur comme à l’auteure.

Au chapitre de la vraisemblance, je ne regimberai pas sur les épreuves un peu fantasques que surmontent les deux jumeaux ; c’est de bonne guerre. Par contre, dans une histoire de princesse et de démons, les mots « chômage » et « économie » détonnent, d’autant plus que le roi Ovide ne semble avoir régné que sur un petit village peuplé essentiellement de fermiers. On se demande comment ils font pour supporter un orfèvre et qui diable peut leur acheter les larmes de diamant versées par Opaline : les agriculteurs du village voisin ?

La Montagne de verre n’a ni la puissance d’évocation archétypique d’un conte de Grimm, ni le style accompli qu’on lui souhaiterait. Cela reste un divertissement honnête, mais il souffre des carences du conte sans en avoir les forces. [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 194-195.

Références

  • Anonyme, Littérature québécoise pour la jeunesse 1993, p. 45.
  • Anonyme, Dictionnaire des écrits de l'Ontario français, p. 557.
  • Trudel, Jean-Louis, Liaison 73, p. 29.