À propos de cette édition

Éditeur
Rauque
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Rauque 2
Pagination
7-17
Lieu
Sudbury
Année de parution
1985
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Le narrateur arrive en enfer, là où « il est interdit de travailler et de jouer ». Il contourne le règlement en se mettant à l'écriture. Il est bientôt imité par tous les autres pensionnaires de Satan qui, pour contrer la production littéraire envahissante, décide de contingenter le volume de publication. Le narrateur a pour tâche de sélectionner cent pages par mois. Un jour, il reçoit trois textes qui ébranlent ses certitudes, sa quiétude de censeur.

Commentaires

Cette nouvelle est assez typique de la production d'Alexandre Amprimoz. Elle contient toutes sortes de jeux de mots plus ou moins réussis, des allusions anodines à la revue Solaris (Lune A Riz) et à Élisabeth Vonarburg qu'il a déjà attaquée dans la revue imagine… (« Oui, allons goûter le silence de la cité »), des tics d'écriture, des prétentions théoriques.

L'entreprise d'Amprimoz dans « La Mort de la fiction » rappelle celle de Bernard J. Andrès dans La Trouble-Fête mais leurs intentions diffèrent grandement. Les deux écrivains pratiquent l'intertextualité et la mise en abyme chères aux théoriciens de la littérature et aux auteurs de la modernité. Ainsi, Amprimoz nous donne à lire – et c'est ce qui compose l'essentiel de la nouvelle – les trois textes qui conduisent le narrateur à conclure que « L'enfer, c'est la mort de la fiction ». On ne s'étonnera pas qu'il y ait des ruptures de ton et des juxtapositions de niveaux de langage tout au long de cette nouvelle.

Le troisième texte, qui évoque l'atmosphère d'un camp de concentration, réussit à susciter notre intérêt et à communiquer une certaine qualité d'émotion mais dans l'ensemble, « La Mort de la fiction » déçoit parce que l'on ne saisit pas la finalité du projet, parce qu'on a l'impression d'être la victime d'un canular comme le laissent supposer ces derniers mots : « Vous venez de saisir : l'enfer, c'est ne pas comprendre. Et puis, Merde ! »

Subversive, cette nouvelle ? Provocatrice ? Polémique ? Plutôt un pétard mouillé. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 257-258.