À propos de cette édition

Éditeur
Antarès
Genre
Science-fiction
Longueur
Théâtre
Paru dans
Antarès 17
Pagination
5-32
Lieu
La Valette
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un astronef est rendu aux confins du système solaire quand ses instruments enregistrent une diminution de chaleur du soleil. Cette révélation signifie que la Terre est condamnée à court terme. Les explorateurs doivent-ils rebrousser chemin pour assister les leurs ou se mettre à la recherche d'une autre planète accueillante ? L'équipage est divisé.

Commentaires

« La Mort du soleil » est une pièce radiophonique à quatre personnages. Elle aborde une thématique chère à Jean-François Somcynsky : le recommencement de l'aventure humaine, le mythe du couple originel. On pense immédiatement à la problématique exposée dans une nouvelle antérieure, « Le Cœur du monde bat encore ».

À cette différence près ici que le couple est dédoublé et que la fonction de reproduction est séparée de la fonction de plaisir. Il en résulte un affaiblissement général du projet mythique. Eve, qui est enceinte, et Boris forment le couple premier mais il a besoin de la vitalité, du goût de l'aventure, de l'impulsion du couple Mikaela-Léo pour accepter d'affronter son destin. C'est aussi l'opposition entre le passé et le futur, entre les valeurs traditionnelles et les valeurs nouvelles, qui se joue.

Quiconque a un peu fréquenté l'œuvre de Somcynsky connaît rapidement l'issue du débat. Ses personnages n'ont aucune morale : tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins, surtout quand l'évolution de la race humaine est en jeu.

L'auteur réussit à transmettre l'information nécessaire sans alourdir ses dialogues mais il n'évite pas la redondance. La pièce apparaît un peu longuette.

Il faut admirer aussi la persistance de l'auteur : les trois scènes qui mettent en présence Mikaela et Léo débutent explicitement après la baise. Ah ! l'amour. Que de clichés n'écrit-on pas en ton nom ! [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 123-124.