À propos de cette édition

Éditeur
XYZ
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
XYZ 2
Pagination
28-36
Lieu
Montréal
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans une mégalopole anonyme de l'an 2014, le malhonnête Jean Simon est concierge de l'immeuble Aladin. Un des locataires, Jacob Miro, a collaboré jadis à la conception de la transvision, procédé télévisuel permettant de brancher un écran à même le cerveau de l'utilisateur. Vieux et malade, Miro demande à Simon de lui acheter des pièces électroniques qui serviront à la création d'un nouvel appareil, le transviveur, dans lequel il souhaite se réincarner. Le concierge, voulant profiter de l'éventuel filon, précipite la mort de Miro et pousse Zita, une petite arriérée, à s'introduire dans l'appartement par les conduits d'aération. Mais si le corps de Miro est bien mort, son esprit se dégage du transviveur où il s'était momentanément réfugié, pour investir ensuite le cerveau de Zita. La fillette tue Simon. Puis, assez rapidement, elle cèdera une partie de sa folie à la nouvelle intelligence qui l'habite.

Commentaires

Dans ce texte, April n'ajoute aucune pierre à son édifice thématique. De nombreuses nouvelles du même auteur avaient traité abondamment de l'esclavage télévisuel et spéculé dans tous les azimuts sur les rapports entre le téléspectateur et l'appareil. C'est la façon de présenter son thème préféré qui diffère ici. « Mort et télévie de Jacob Miro », nouvelle résolument SF, emprunte toutefois des éléments au fantastique et à l'horreur. Jacob Miro est une sorte de savant fou dérisoire aux idées mégalomanes, et la petite arriérée évoque les meurtriers hitchcockiens de type Psychose. Les descriptions du cadavre de Miro donnent aussi à penser qu'April s'est complu dans le sordide et le nauséeux. Quant à la réincarnation, même si elle est favorisée par la technique, il s'agit bien sûr d'un thème fréquent dans la littérature fantastique.

J'ai bien aimé le début de la nouvelle, où le narrateur présente avec force détails le décor (la mégalopole) et le personnage de Simon. C'est la partie du texte où l'écriture est la plus captivante. Pour le reste, l'histoire paraît à l'étroit dans ses paragraphes. Habitué à des textes d'April beaucoup plus signifiants, je me suis demandé à la fin quelle motivation présidait à tout cela. [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 16-17.