À propos de cette édition

Éditeur
Arcade
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Arcade 18
Pagination
59-60
Lieu
Montréal
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un homme qui a la transparence du lys se présente un soir chez les Farfouille pour leur offrir des pilules de vie. Mais l’immortalité qu’elles leur confèrent ne garantit pas pour autant le bonheur des membres de la famille…

Commentaires

Ce court texte rappelle, par son petit côté philosophique, les contes intemporels de Roch Carrier dans Jolis Deuils. Moins imprégnée de poésie que celle de Carrier, l’écriture de Louise de Gonzague Pelletier sert avant tout à transmettre une morale.

Quel enseignement doit-on tirer de ce conte ? Même si l’homme décou­vre un jour le secret de l’immortalité, il n’est pas dit qu’il trouvera par le fait même le bonheur. La vie prend un sens dans la mesure où la mort continue d’être l’aboutissement ultime de l’existence. « […] la mort, cette sagesse, qui, paraît-il, nous permet d’accéder à autre chose », dit l’auteure.

Il n’y a rien de très original dans ce propos et il ne faut pas compter sur l’écriture pour rehausser le texte. En outre, l’auteure a mal choisi son exemple. Le désir d’éternité est d’autant plus surprenant chez les Farfouille que cette famille vit une vie rangée et tranquille dans une maison de cristal. Qu’ont-ils besoin de la vie éternelle ? Ils ne savent même pas profiter de l’instant présent. L’apathie des Farfouille détruit une bonne partie de la démonstration de l’auteure. Des individus mordant à belles dents dans la vie auraient mieux servi son propos.

« La Mort impossible », sans images fulgurantes, sans morale exem­plaire, ne peut prétendre à autre chose qu’à l’oubli rapide. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 160.