À propos de cette édition

Éditeur
Carfax
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Carfax 33/34
Pagination
29-31
Lieu
Montréal
Année de parution
1987
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le narrateur, issu d’une famille aisée, a choisi de devenir éboueur au grand dam de ses parents. Enfant, il avait été impressionné par la vue d’un éboueur dont la main venait d’être écrasée dans le broyeur. Lui-même victime d’un accident similaire, il ne peut mettre en garde cet enfant qui le regarde…

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Commentaires

Le fantastique, qui ouvre le champ de l’irrationnel, contribue souvent à enrichir un texte, à lui donner d’autres facettes insoupçonnées. Dans « Le Mouton noir de la famille », c’est le contraire qui se produit puisque le fantastique fournit une explication facile au choix anticonformiste du narrateur.

Ce faisant, la dimension sociale de la décision du jeune homme est complètement gommée. Sa décision de devenir éboueur ne peut être interprétée comme un rejet de la norme sociale ou comme un geste symbolique de révolte contre les valeurs transmises ici par la famille. La nouvelle se voit ainsi confinée à une seule interprétation.

Dans ce court texte, qui n’est pas sans évoquer l’esprit et l’entreprise qui animent Déménagement, recueil de textes brefs axés sur le réalisme maléfique paru en 1980, l’auteur fait montre d’une écriture très sûre. C’est peut-être là l’essentiel quand on privilégie la forme brève.

Michel Bélil sollicite quelques minutes de notre attention ? On n’a rien à perdre à les lui accorder. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 27-28.