À propos de cette édition

Éditeur
Le Préambule
Titre et numéro de la collection
Chroniques du futur - 9
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Paru dans
Aurores boréales 2
Pagination
37-72
Lieu
Longueuil
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Voulant défier le tout nouveau duplicateur Czernsky, sorte de photocopieur tridimensionnel pouvant produire des faux parfaits, la célèbre artiste Marthe Devaux décide de créer l'œuvre ultime qu'aucun faussaire ne pourra jamais copier. Atteinte d'un cancer, elle utilise ses propres micrométastases dans l'élaboration de cette œuvre vivante paradoxalement appelée Nature morte. Mais, laissée à la garde d'un riche sultan, sa précieuse création-créature est volée et remplacée par une copie. L'avocate de Devaux, Gaétane Saint-Martin, intente une poursuite contre le sultan. L'enquête ne donnera rien et c'est durant le procès que l'avocate comprendra toute la vérité : il n'y a jamais eu vol, Devaux a bousillé les analyseurs pour qu'ils identifient un faux à la place de l'original, tout ça pour susciter une publicité monstre autour de son œuvre.

Commentaires

Remarquable d'efficacité, la nouvelle de Charles Montpetit tient essentiellement du genre policier. Crime, enquête, solution de l'énigme, voilà en gros la construction de l'histoire. Après une scène-exposition remplie de mystère, les flashes-back se relaient sous forme de Témoignages jusqu'au procès qui servira de finale. Maître(sse ?) Saint-Martin pourrait être la petite-fille de l'infaillible avocat Perry Mason, celui qui découvrait tout avant la police. Le suspense est maintenu du début à la fin. Une narration intelligente, un enchaînement astucieux, du bon polar quoi, de la bonne littérature… Précisons que la science-fiction n'est pas absente du texte (l'œuvre vivante de Marthe Devaux, le photocopieur 3-D, les ordinateurs pouvant déterminer l'authenticité d'une création artistique). Mais ces éléments auraient éventuellement pu être remplacés par d'autres plus banals sans que le récit en soit profondément modifié. L'écriture de Montpetit est tout à fait adéquate : simple, sans fioritures, sans bavures, sans accrocs. Les dialogues sont nombreux et justes. Tout est là pour donner une nouvelle dont l'intérêt ne diminue à aucun moment. J'ai beaucoup aimé. [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 81.