À propos de cette édition

Éditeur
C't'un fait, Jim !
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Anakron Classiques
Pagination
5-9
Lieu
Longueuil
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Nemrod connaît son ami Josh comme étant un farceur invétéré. Aussi refuse-t-il de le croire quand il lui affirme, au bar où il lui a donné rendez-vous, avoir reçu chez lui une conquête d’un soir qui tenait davantage du monstre surnaturel. Mais voilà qu’arrive la femme en question, bel et bien monstrueuse, et déterminée à tuer Josh, lequel s’évanouit de terreur. Nemrod parvient à fuir jusqu’aux toilettes en emmenant Josh.

Il y fait la rencontre d’un tout petit homme, Arbalester Arbogast, un magicien d’un autre plan qui vient offrir à Nemrod de se joindre à son collège. Sur ces entrefaites, la créature, qui s’est complètement métamorphosée, commence à défoncer le mur. Arbogast remet à Nemrod une fiole de liquide efficace contre ce genre d’horreur ; Nemrod jette la fiole au complet sur le monstre, plutôt que de l’asperger de quelques gouttes. Une terrible explosion en résulte. Nemrod reprend conscience sur une civière, aux côtés de Josh.

Première parution

Nemrod Hunter, chasseur de sorcières 1990

Commentaires

Une histoire sympathique, mais qui me paraît par trop relever de l’esthétique du jeu de rôle – je ne prétends pas du tout qu’il s’agisse d’une transposition de partie, notez. La proposition d’Arbogast ressemble à un moteur de partie ; les motivations de la créature sont absentes, comme celles des monstres typiques qui existent dans le seul but d’attaquer les personnages des joueurs ; l’intrigue est axée sur le conflit ; l’histoire ne finit pas vraiment, comme dans une campagne où il faut toujours laisser une porte ouverte vers de nouvelles aventures ; et surtout, le ton de la nouvelle est désinvolte.

Les commentaires de Nemrod, qui est le narrateur, sont presque constamment ironiques ; on peut présumer que c’est une maladresse de la part de l’auteur, qui a choisi d’écrire à la première personne sans penser aux effets sur la voix narrative, mais j’y verrais une influence du jeu de rôle où il est de mise (pour les joueurs) de blaguer même au cœur d’une terrible bataille. À cause de tout cela, j’ai eu du mal à croire au texte ; pourtant, mieux traité, il aurait pu être tout à fait enlevant.

Le titre me laisse perplexe, car Nemrod n’est aucunement chasseur de sorcières dans cette nouvelle. Faut-il comprendre que d’autres textes devaient s’ajouter à celui-ci ? Ce serait souhaitable, car Nemrod Hunter donne l’impression qu’il était destiné à des lecteurs qui possédaient déjà des informations sur le personnage ou sur son monde. [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 105-106.