À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 102
Pagination
49-57
Lieu
Hull
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dernier vampire survivant, Paul est séduit par Louise qui lui demande d’être sa pupille et son élève. Mais Paul se souvient des paroles de l’Ancien qui lui avait révélé à la fin du XVIe siècle que les femmes ne pouvaient être transformées sans qu’elles périssent. Cependant, ce qu’il ne sait pas, c’est que Louise vit elle-même depuis cinq cents ans et que c’est après une longue enquête qu’elle l’a trouvé et qu’elle s’est efforcée de le séduire. Louise le rejoint chez lui, lui fait l’amour et le vampirise : Paul meurt vidé de son sang. Louise attend dehors le lever du soleil puisqu’elle veut vérifier si le sacrifice de son amour en valait la peine : est-ce que le sang d’un vampire mâle lui a donné l’immortalité sans crainte, désormais, du soleil et de la lumière ?

Commentaires

Richard Cadot, dans cette nouvelle, démontre qu’il a un maître : Anne Rice. Ses vampires mâles ont tous les attributs et respectent la plupart des règles qui régissent la communauté « ricienne » : boire le sang des malfaiteurs, cacher les cadavres, ne transformer que les êtres beaux et dignes de bien représenter la race… Ce qui est nouveau ici, c’est l’idée de la communauté divisée en deux, la « congrégation » féminine étant méconnue de la confrérie masculine. D’ailleurs, Louise possède un avantage qu’elle exploite : la connaissance de l’existence de Paul comme dernier survivant, donc sa dernière chance à elle de devenir immortelle.

Fidèle à son modèle, l’auteur ramène les problèmes éthiques et mystiques que causent la mise à mort des humains, surtout, et la survie des vampires. Il utilise aussi les retours en arrière pour expliquer certains principes ou certains comportements des personnages. En fait, la finesse de l’écriture et de l’intrigue séduit et ne dépare en rien l’œuvre inspiratrice. Une si grande homologie peut parfois agacer parce que les composantes deviennent prévisibles pour les connaisseurs. Dans « Night Life », les éléments divergents sauvent le récit : ainsi, la capacité des vampires de faire l’amour, la méconnaissance des femmes vampires et l’extinction de la race masculine créent une nouvelle attente qui n’est pas déçue. [AL]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 44-45.