À propos de cette édition

Éditeur
Horrifique
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Horrifique 11
Pagination
25-30
Lieu
Jonquière
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le narrateur est un vampire – ou du moins une créature qui s’apparente aux émules de Dracula – qui rôde dans les rues de Hull en quête de proies faciles. Fasciné par le comportement humain, il se plaît à épier ceux qui, pour lui, ne sont que nourriture. Alors qu’il est assis un soir dans un bar, le narrateur observe deux groupes : des Québécois et des Ontariens. À l’aide de ses pouvoirs de suggestion télépathique, il alimente le conflit qui éclate entre un anglophone éméché et un francophone peu patient. Ces derniers, chassés par le tenancier du bar qui leur dit de régler leurs histoires dans la ruelle, sont condamnés à finir en casse-croûte pour le narrateur.

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Commentaires

Le personnage de l’éternel, du vampire qui, grâce à ses pouvoirs surnaturels, manipule des humains qui sont réduits à l’état de proie n’est certes pas neuf, mais Bolduc l’explore d’une manière personnelle et lui confère une certaine québécitude. En mentionnant au passage certaines figures du folklore québécois, l’auteur situe son narrateur dans une tradition dominée par les loups-garous et les bêtes à grand’queue, où le vampire n’a fait que de brèves incursions. De plus, en explorant l’éternel conflit entre les Anglais et les Français – qui donne souvent lieu à des échauffourées dans les ruelles derrière les bars des grandes villes –, Bolduc inscrit clairement sa nouvelle dans un contexte canadien.

Le style de l’auteur est élégant ; il maîtrise avec talent l’art narratif. Si le format court de la nouvelle ne lui permet évidemment pas d’explorer plus avant l’éthique du vampire, Bolduc soulève quand même un questionnement intéressant sur la violence et la monstruosité. Car, comme le narrateur de « Nocturne hulloise » le mentionne, le mal était déjà présent dans le cœur des deux hommes qui en viennent aux coups, le vampire n’a fait que l’exacerber. [JOA]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 30.