À propos de cette édition

Éditeur
Québec/Amérique
Titre et numéro de la collection
Clip - 17
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le Bal des ombres
Pagination
59-74
Lieu
Boucherville
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans un pays appelé Warf, trois nations de méchants font la vie dure au peuple des citrouilles dont les chants emplissent la nuit. Les Djoubirs les font brûler, les Ramdams les font éclater, les Fitz découpent des visages horrifiés dans leur chair orangée. Émue par leurs tourments, une fort jolie sorcière propose un marché aux « forces de la terre » : elle va sacrifier sa beauté et l’admiration dont elle fait l’objet pour que cessent les atrocités commises à l’encontre des citrouilles. Les « forces de la terre » accèdent à sa supplique, et depuis ce temps, au fil des saisons, les nations de méchants cultivent la citrouille au lieu de la torturer, sauf une fois par an pour commémorer l’événement, à l’Halloween.

Commentaires

Pour planter son décor « halloweenien », Josée Plourde emploie un accessoire, la citrouille, et un personnage, la sorcière, étroitement associés à la fête. Son histoire bon enfant prend le contre-pied des habituels récits d’horreur associés au 31 octobre : une très belle sorcière donne une preuve de sa bonté en sacrifiant ses attraits pour soulager les souffrances des citrouilles, celles qui passent leur nuit à décliner le blues de la cucurbitacée sur tous les tons. Ce qui n’est probablement pas étranger aux attaques incessantes dont elles font l’objet de la part des méchants insomniaques warfiens.

L’auteure donne ici un conte poétique à l’écriture très travaillée où les figures de style, la prolifération d’images et les tournures originales témoignent d’une remarquable créativité. Pour toucher la jeune lectrice – le plus souvent – ou le jeune lecteur – parfois –, elle mise sur l’imagination et le jeu. Elle exploite une langue propre à faire rêver, à exciter l’imagination, à faire turbiner la génératrice à jarnigoine. Tout ça, sans trop forcer et sans même que la victime lectrice ne songe à s’en plaindre. [RG]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 151.