À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
Ashem Fictions
Genre
Science-fiction
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Pot-Pourrire
Pagination
5-7
Lieu
Saint-Hyacinthe
Année de parution
1996
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Victimes de la peste nanotechnologique, tous les arbres de la Terre sont morts, mais ils ont été remplacés par leurs simulacres également nanotechnologiques. Consuelo Ramirez, la fille de la responsable de la peste, auteure de sa solution cosmétique, est veuve. Elle est considérée comme un Messie salvateur. Elle vit dans son palais défendu par une garde fanatisée avec sa fille Raquel, elle-même vue comme une Immaculée Conception. La petite Raquel rêve depuis son enfance de réparer tout le mal causé par sa famille. Elle a dissimulé un poignard dans le faux bois de la table nanotech. Elle essaie d’en frapper sa mère. En vain : celle-ci commande à la nanotechnologie environnante et l’arrête. « On ne tue pas la Sainte Mère des Forêts de la Terre ».

Commentaires

Ce texte est issu d’une des sessions de création littéraire qui accompagnent souvent le congrès annuel de science-fiction et de fantastique, Boréal, sessions organisées par les unes ou les autres – je dis « les unes » parce que ce sont essentiellement les auteures Natasha Beaulieu et Julie Martel qui animent ces activités d’une heure, sur thème ou du moins sur déclencheur imposé. Cette fois, ce sont des illustrations de Pierre D. Lacroix.

Évidemment bref, le texte de Meynard est issu simplement d’une image de poignard près d’un visage de femme. Le moins qu’on puisse dire est que l’imaginaire de l’auteur décolle avec aisance – et brio, dans la mouvance des nouvelles technologies qui pointent dans la SF des années quatre-vingt-dix (le « nanotech »), et dans le cadre plus vaste de la réflexion qu’elles suscitent sur les rapports difficiles entre la nature et ses « améliorations » artificielles (l’ingénierie génétique). Mais avec la touche spécifique de Meynard : une humanité aux prises avec ses créations et la manière dont elle y réagit, au plan collectif (le culte religieux qui s’est mis à entourer Consuelo) et surtout au plan individuel (Raquel avec sa mère).

Il n’est pas jusqu’à l’une des thématiques récurrentes de Meynard qui ne trouve moyen de se glisser discrètement là : les difficiles relations entre des parents à la fois puissants et faillis et leurs enfants. Cette fois, les enfants échouent dans leur tentative de libération… [ÉV]

  • Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 144.