À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Sourires
Pagination
27-39
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le narrateur vit sur une île avec Nathalie, sa conjointe, et leurs enfants. Depuis quelque temps, l’eau manque sur l’île : certains croient à une fuite, d’autres à une sécheresse : « l’île se change en désert. On va devenir des bédouins », croit le narrateur. Étienne, un des enfants, aperçoit un lutin à sa fenêtre. S’ensuit une visite plus approfondie de l’île qui permet à la famille de découvrir un « œil-de-droll » (une espèce de pépite, une « bille cabossée ») puis une grotte, un terrier, qui permet de croire à l’existence de ce petit peuple souterrain que le narrateur nomme spontanément les « drolls ».

Commentaires

« L’Œil-de-droll » est un récit qui entretient un beau mystère : les enfants (Étienne en tête) ont-ils bel et bien aperçu un droll ou s’agissait-il d’une fabulation due peut-être au manque d’eau qui sévit sur l’île ? La narration est habile (on voit l’expérience d’auteur de Bélil, dont le recueil Le Mangeur de livres (1978) avait connu un franc succès) et les personnages, bien que le texte soit relativement court, sont bien campés.

Le ton plutôt léger conféré à la narration convient à l’histoire, puisque les « drolls » qui se manifestent sur l’île semblent plutôt inoffensifs. Pour peu, si ce n’était du lexique et des subtilités de la narration, on croirait que ce texte est destiné à un lectorat jeunesse : les enfants y tiennent un rôle prépondérant puisqu’ils sont les témoins de l’insolite : c’est Étienne qui voit la première manifestation, à savoir ce lutin apparu à sa fenêtre.

L’amorce de ce récit subdivisé en sept parties titrées pourrait faire croire à un récit de fantasy ou merveilleux : l’île sur laquelle vit la famille-protagoniste semble fictive. Toutefois, les références nombreuses à la réalité québécoise et canadienne (le Réseau des Sports, le Canal Famille, les Blue Jays et les Expos) permettent de tracer les contours du cadre réel nécessaire au fantastique. [SL]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 20-21.