À propos de cette édition

Éditeur
Garneau
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
De boue et de sang
Pagination
187-190
Lieu
Québec
Année de parution
1975

Résumé/Sommaire

Albert Francœur vient de terminer sa formation d’enseignant et il a obtenu un premier poste dans un petit village de huit cents habitants. Fermement décidé à lutter contre les superstitions et autres croyances, il s’intéresse à la mère Argonesse, réputée sorcière, avec laquelle il se lie éventuellement d’amitié. À la suite de divers événements démontrant l’agressivité des villageois envers la mère Argonesse, celle-ci se venge de la personne ayant crevé un œil à sa vache à l’aide de ses pouvoirs magiques.

Commentaires

Ce court texte met en scène un fantastique convenu, où une vieille femme réputée avoir des pouvoirs de sorcière pratique effectivement la magie. Ce qui aurait pu s’avérer une histoire mille fois ressassée est sauvé de la banalité par le personnage d’Albert Francœur, instituteur et fervent pragmatique. C’est sa volonté de défendre la mère Argonesse contre ce qu’il considère des superstitions et du folklore qui permet à la chute de produire un tel effet.
Les convictions de Francœur sont si fortes et si sincères que le lecteur en vient à prendre son parti, ne pouvant concevoir que la vieille ermite du village puisse être une sorcière. Mais lorsque les convictions de Francœur sont remises en cause, ce sont aussi celles du lecteur qui sont ébranlées. De plus, le lien entre le titre de la nouvelle et sa chute est non seulement littéral, ce qui ajoute un élément de surprise bienvenu, mais il remet la magie et le fantastique à l’avant-scène de manière convaincante. Bref, il s’agit d’un court texte qui surprend d’une agréable manière.  [PAB]

  • Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 220.