À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 24
Pagination
11-17
Lieu
Montréal
Année de parution
1984

Résumé/Sommaire

Après une Troisième Guerre mondiale, sur le continent américain. Quelques tribus ont échappé à l’autorité du gouvernement mondial qui maintient l’ordre et la paix sur la planète. Un colonel est chargé de les annexer aux Provinces-Unies.

Commentaires

Les principaux auteurs de SFQ appartiennent à la génération des enfants de Kennedy. Plus jeune, Jean-Louis Trudel représente déjà la deuxième génération d’écrivains de la SFQ qui pointe. C’est un enfant de Reagan.

Cela se vérifie dans « Œuvre de paix ». L’idéal que défend le personnage principal, le colonel Reyes, va complètement à l’encontre de l’avertissement de Guy Bouchad dans « L’Exécution ». Le militaire prône l’unité. La Fédération a une devise : une seule planète, une seule loi, une seule souveraineté.

L’idéologie véhiculée par le texte de Trudel fait peur. Elle laisse sous-entendre que la fin justifie les moyens. Oui, Trudel reflète bien le climat réactionnaire de l’époque actuelle. Ca me rappelle les intentions du politicien qui disait : « On veut votre bien… et on va l’avoir ».

Derrière cette histoire d’annexion se profile aussi l’éternel conflit entre le mode de vie primitif et la civilisation technologique, entre l’ordre naturel et l’ordre artificiel.

Il faudra suivre l’évolution de Jean-Louis Trudel. Sa nouvelle ne brille pas par son originalité mais elle est écrite avec une assurance qui impressionne chez un écrivain aussi jeune. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 106-107.