À propos de cette édition

Éditeur
Chantecler
Titre et numéro de la série
Les Contes du Grand-Père Sept-Heures - 10
Genre
Fantasy
Longueur
Nouvelle
Paru dans
La Vieille Fée Aigruchonne
Pagination
16-31
Lieu
Montréal
Année de parution
1953
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un roi qui avait trois fils voit en songe une pomme d’or dans son verger. Celle-ci apparaît une journée tous les sept ans. L’aîné et le puîné échouent à empêcher sa disparition. Tit-Jean, le cadet, tente sa chance mais ne réussit pas davantage. Toutefois, une plume d’Euremus le met sur la piste de l’oiseau rare. En chemin, il rend service à un loup qui, en retour, l’aide à retrouver l’oiseau Euremus, à s’emparer d’un cheval à la crinière d’or et à délivrer une princesse qui s’avère être la fille du loup victime d’une métamorphose. Tit-Jean le libère de son sortilège, déjoue ses frères jaloux et épouse la princesse.

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Commentaires

Tit-Jean est un personnage aux identités multiples. Le plus souvent, c’est son intelligence et sa bravoure qui lui permettent de triompher des obstacles, quoique l’un des contes du recueil de Barbeau est intitulé « Jean-le-Sot ». Dans « L’Oiseau d’Euremus », fait plutôt rare, il est fils de roi.

Les ingrédients du conte merveilleux sont réunis dans ce récit : une quête d’un bien précieux (la pomme d’or), un animal qui vient en aide au héros, une métamorphose déjouée (le loup redevient homme après qu’il eût demandé à Tit-Jean de le tuer et de le hacher en petits morceaux), un dénouement heureux et une morale assortie d’une sentence, plus ou moins sévère selon le cas, pour les frères envieux. Ici, Tit-Jean se montre très magnanime.

Le chiffre trois est un topos pour ainsi dire incontournable. La fratrie compte toujours trois frères et c’est le benjamin, souvent victime de la jalousie de ses frères, qui s’illustre par ses exploits. Ceux-ci se déclinent souvent en trois réussites qui se révèlent autant de trophées : l’oiseau Euremus, un cheval à la crinière d’or et une princesse.

Marius Barbeau a donné au présent conte sa forme définitive mais il importe de souligner qu’il lui a été communiqué par madame Juliette Caron-Dupont qui l’a recueilli du conteur Samuel Legros, qui le tenait lui-même de son frère. Il serait intéressant de comparer la version de ce dernier avec celle de Barbeau car si le conte voyage bien, il peut s’enrichir comme s’appauvrir en cours de route. [CJ]

D'après le conte enregistré de madame Juliette Caron-Dupont.