À propos de cette édition

Éditeur
Hurtubise HMH
Titre et numéro de la collection
Atout - 3
Genre
Science-fiction
Longueur
Roman
Format
Livre
Pagination
159
Lieu
LaSalle
Année de parution
1993
ISBN
9782890459809
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Enlevés par un ookpik transformer, une drôle de chose mi-oiseau mi-vaisseau qui transporte des passagers dans l’espace et le temps, quatre amis et leur chien vont tomber au beau milieu d’une conspiration et de sa déconfiture au Nunavik en l’an 3500. Les préados – Annie, Kim, Freddy, Sébastien – et le chien Mystère-à-poils vont participer à l’intrigue en aidant les Inuits de l’époque à se débarrasser de comploteurs étrangers qui ont entrepris d’endormir, littéralement, la population locale pour mieux la subordonner.

Les conspirateurs, une poignée de Microniens – la Micronie est un pays fictif du nord de l’Asie – alliés à quelques traîtres inuits, vont parvenir à intoxiquer une bonne partie des habitants en leur administrant un stupéfiant à base de trypanosomes de mouche tsé-tsé en doses imperceptibles. Diluée dans du jus de camarine, la toxine est emballée puis distribuée commercialement. Grands buveurs de jus de fruits, les enfants sont les premiers touchés. Nos héros préados, innocents détenteurs d’un antidote au poison, vont accompagner un intrépide Inuk, Steve Ayarak, et sa redoutable escouade d’androïdes dans leur lutte contre les conspirateurs. Malgré la mort du chien qui, par accident, a ingurgité une grande quantité de jus et qui n’est plus revenu de sa torpeur comateuse, nos quatre amis s’en tirent plutôt bien et sont ramenés dans leur camp de neige, là où, précisément, ils avaient été kidnappés par un harfang étrange.

Commentaires

Louise-Michelle Sauriol nous raconte là une histoire bien compliquée, mais qu’on prend un court chapitre à la fois. C’est qu’elle en met des péripéties et des connaissances en 160 pages. Le lecteur trouve à peine le temps de respirer, entraîné dans une étourdissante succession d’informations, d’aventures, d’exposés et de rebondissements. Voyage dans le temps, cryogénisation, culture inuite, emballage des jus de fruits, trypanosomes, androïdes, transformers, etc., l’auteure aime instruire ses jeunes lecteurs.

En réalité, ses (bonnes) intentions pédagogiques prennent souvent le pas sur l’intérêt littéraire. À croire qu’elle aborde des thèmes et des sujets dans le but d’éduquer. Les valeurs à inculquer occupent beaucoup d’espace, la leçon affleurant au fil de la narration. Par exemple, les principes écologiques sont mis en évidence par les Inuits de l’avenir qui ont bien assimilé les implications de l’interdépendance humanité/nature. Sauver la planète, préserver les espèces animales et végétales, réduire les activités dommageables pour l’environnement, tout y passe. Elle fait aussi une intense promotion de l’ouverture en matière sociale et culturelle. Ainsi, Louise-Michelle Sauriol s’applique à combattre les préjugés fréquents au sujet des habitants du Nouveau-Québec (le Nunavik). Elle exploite avec justesse nombre de termes inuktituts et se plaît à évoquer quelques coutumes en voie de disparition : on assiste entre autres à une séance de kattajaït. En situation d’urgence, Steve Ayarak bâtit même en un tournemain un igloo à la mode traditionnelle.

Pour qui n’a pas lu les précédentes aventures de nos quatre héros et de leur chien, la présentation des personnages souffre quelques lacunes. On connaît à peine plus que leur prénom. Par ailleurs, on relève avec amusement qu’un récit supposé se dérouler au trente-sixième siècle expose une imagerie typique des années 1980-1990. [RG]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 164-165.

Références

  • Anonyme, Littérature québécoise pour la jeunesse 1993, p. 22.
  • Dupuis, Simon, Lurelu, vol. 19, n˚ 1, p. 28.