À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Paru dans
imagine… 80/81
Pagination
11-34
Lieu
Trois-Rivières
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Marcel Petit est un génie indépendant, un homme qu’on appelle lorsqu’un problème résiste à toutes les tentatives de le résoudre. Quand des cantatrices autour du monde émettent une fausse note sur scène le même soir et quand on découvre qu’elles ont toutes ingéré du calcaire, le mystère est soumis à l’attention de Marcel Petit et de son équipe de collaborateurs. Ceux-ci élargissent vite le champ de leur investigation à toutes les femmes chez qui une ingestion de calcaire a entraîné des conséquences moins dramatiques. De déduction en déduction, d’indice incongru en indice incongru, ils entrevoient une terrible vérité. Une catastrophe se prépare et l’instinct féminin qui le pressent pousse les femelles de l’espèce à adopter un nouveau mode de reproduction…

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Commentaires

La conclusion tombe à plat, mais la nouvelle est fascinante. Lorsque Marcel Petit et ses collaborateurs se réunissent pour examiner le problème, ils déploient un feu d’artifice d’idées, de liens logiques ou non, de déductions surprenantes et de rapprochements fulgurants. L’auteur sait entretenir le suspense jusqu’à la dernière minute, car la révélation finale est si loufoque qu’elle ne se laisse pas facilement deviner.

Mais c’est bien sûr la nature même de cette conclusion qui cloche. Il faut accepter que cette pulsion de survie postulée par l’auteur, que ce formidable instinct féminin, que cette force obscure et omnisciente est capable de pressentir l’arrivée d’un essaim de météorites et de déclencher une mutation radicale du corps humain pour le rendre capable d’ovation – la génération de placentas calcifiés sous la forme d’œufs… Comme Renaud ne tente pas de justifier ces stupéfiantes prouesses de l’instinct, autant parler de magie.

Alix Renaud présente la nouvelle comme un hommage à « Récurrence » de Robert Escarpit, mais c’est un texte qui aurait peut-être gagné à se chercher une autre inspiration. Le mystère central de la nouvelle retient l’intérêt du lecteur et il aurait mérité mieux comme dénouement. Peut-être aurait-il fallu adopter un mode de narration beaucoup moins rationnel pour évoquer ces œufs par lesquels passe la survie de l’humanité… [JLT]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 142.