À propos de cette édition

Résumé/Sommaire
Un petit homme vert pose sa soucoupe en panne sur Terre et il reçoit la visite de la fille des fermiers les plus proches du site. Quand il apprend que Nadine est une femelle de l’espèce humaine, il la paralyse et l’enlève pour l’encastrer dans sa cellule motrice où elle recevra les coups de piston d’un mâle également prisonnier afin de rendre à la soucoupe sa force de propulsion perdue.
Commentaires
La curiosité est un vilain défaut pour une fille d’Ève. Une fois entrée dans la soucoupe d’un voyageur de commerce intergalactique, Nadine n’en ressortira plus jamais, convertie en pièce de rechange pour un moteur spatial. Le sexisme de l’écriture la rend quelque peu responsable de son sort, tandis que la conclusion livre la clé probable de l’inspiration de l’auteur, quand l’extraterrestre évoque l’élément femelle de son moteur qui s’est déréglé. Inspiré par une désignation répandue en mécanique (« femelle »), l’auteur a sans doute substitué à un moteur de voiture celui d’une soucoupe et à une partie de moteur une femme en chair et en os.
Notons toutefois que Wilhelm Reich, théoricien de l’« orgone », une énergie d’origine en partie sexuelle, a connu une certaine vogue durant les années 1970 et qu’il avait proposé que les soucoupes volantes extrayaient l’orgone atmosphérique pour voler.
Cet autre conte bref de l’anthologie de Requiem ne relève guère le niveau de l’ensemble, mais il a le mérite de nous laisser sur l’image baroque d’une soucoupe volante parcourant la galaxie grâce à un coït perpétuel. [JLT]
- Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 323.