À propos de cette édition

Éditeur
Le Polyscope
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Le Polyscope, 3 février
Pagination
9
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le personnage étudie dans une institution qui doit le préparer, au cours des sept ans qu’il y passe, à devenir l’un des fudis – pour futurs dirigeants – de la société dans laquelle il vit. Tout y est organisé, minuté, planifié pour le maximum d’apprentissage dans les laboratoires de brainwashing. Cependant, le monde parfait de la Cité anonyme à laquelle le héros est rattaché a un jour des ratés. De graves ratés. Tout le système finit par s’effondrer littéralement !

Commentaires

Ce « Parfum d’insomnie » a remporté le premier prix du concours de nouvelles organisé par Le Polyscope. Eh oui ! Le jury a sans doute été ébloui par la chute étonnante du récit de J.-F. Desgroseillers, j’ose croire ; ou peut-être a-t-il eu droit à une version plus longue qui lui aurait permis d’établir des liens plus évidents entre la finale-catastrophe et ce qui précède ? L’effet de réalisme et la vraisemblance qu’exige la nouvelle ne sont, de toute évidence, pas satisfaits ici. On dérape dans le burlesque ! Ou, personnellement, je ne pige que dalle ! La disproportion entre la cause et l’effet, le rapport entre le café et cette société de fourmis humaines me laissent bouche bée, la phrase pendante, les glaires nasales pendouillantes…

À la lecture, on reconnaît toutefois une dystopie avec ses précisions maniaquement mathématiques, son cadre particulier sans véritable contact avec le monde extérieur, et ce narrateur omniscient qui relate la dernière page d’une société à travers l’histoire d’un carabin banal, innommé, en tentant de rendre son lecteur complice grâce à l’expression « notre fudi ». L’écriture révèle par ailleurs une certaine verve en dépit de l’utilisation importante des imparfaits et des passés simples ; le récit, toutefois, souffre de quelques faiblesses de transition. Ce serait un texte moyen, bien intentionné, honorable (mais pas au point de valoir à son auteur une première place), si ce n’était cette finale trop… chargée. [GHC]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 66.