À propos de cette édition

Éditeur
Beaumont
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Cœurs échoués
Pagination
31-48
Lieu
Montréal
Année de parution
2000
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un couple tombe sous le charme d’une vieille maison de pierre qui est à vendre. La femme est particulièrement sensible à l’atmosphère qui s’en dégage et croit sentir une présence bienveillante. Elle remarque sur certaines photos qu’elle a prises lors de la visite une vague silhouette humaine. Elle retourne visiter la maison et y laisse un magnétophone dans l’espoir de capter la voix qu’elle a entendue. C’est ainsi qu’elle apprendra l’histoire du spectre qui hante la maison.

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Commentaires

La nouvelle de Marianne Hubert commence très mal : « C’était un vrai jour blanc. La poudrerie alternait avec les tempêtes de neige. » L’écriture est vraiment inepte et les dialogues sont d’une banalité déconcertante. L’auteure oublie de mettre des virgules, elle fait des fautes d’orthographe (plein-pied). Bref, c’est mal écrit. Pourtant, Marianne Hubert n’est pas une débutante : elle a publié plusieurs livres depuis 1973 et a remporté de nombreux prix littéraires, nous dit la quatrième de couverture. Ce qui laisse planer des doutes sur la valeur de ces prix littéraires, soit dit en passant. Et comparer cette écriture à celle d’Anaïs Nin comme le fait l’éditeur équivaut à de la fausse représentation tant la relation amoureuse du couple est d’une mièvrerie.

L’auteure ouvre une piste en nous laissant entendre au moment de la première visite que la femme a peut-être déjà vécu dans cette maison (dans une autre vie ?) tant elle se sent à l’aise et semble en connaître tous les recoins et secrets. Mais Hubert abandonne rapidement cette piste pour préparer le terrain au récit improbable d’une jeune femme qui s’est donné la mort dans cette demeure au XVIIIe siècle par amour pour son époux iroquoien. La façon dont elle recueille le récit de la jeune morte est tout à fait ridicule : la voix d’Évangéline est enregistrée sur le ruban même si le magnétophone n’a jamais été mis en marche ! Quand, en outre, on lit une phrase comme « Nous comprendrons très vite si les ondes captées nous aideront à rejoindre le canal positif de l’univers… », on se rend compte que ce jargon nouvelâgeux est censé expliquer la raison de la fascination qu’exerce cette vieille maison bicentenaire sur le couple. J’imagine que l’état amoureux de celui-ci (il s’agit d’un couple reconstitué) le prédispose à la « connexion » et à l’empathie. N’y a-t-il pas eu d’autres couples amoureux qui ont habité cette maison au cours des deux derniers siècles ?

L’auteure a publié sous le pseudonyme de Manon Hubert jusqu’en 1986, nous apprend-elle dans sa bibliographie. Elle aurait été bien inspirée de le garder : elle n’aurait pas à rougir d’avoir commis une nouvelle aussi insipide. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 89-90.