À propos de cette édition

Éditeur
Des Glanures
Titre et numéro de la collection
Les jeunes pousses
Genre
Fantasy
Longueur
Novelette
Paru dans
Au hasard du désir
Pagination
115-180
Lieu
Shawinigan
Année de parution
1993

Résumé/Sommaire

Un jeune homme en peine d’amour tente de se suicider. Il est sauvé par Flavie, une jeune fée qui lui était déjà apparue auparavant. Il se retrouve ainsi à Hammordahl, le pays des fées. Celles-ci connaissent l’existence de L’autre monde (le nôtre) et peuvent y accéder. Cependant, ce monde a mauvaise réputation et les fées le craignent. Flavie est amoureuse de l’homme, Benjamin, et, après un baiser, celui-ci tombe éperdument amoureux de Flavie. Il veut donc rester dans ce pays, mais il doit auparavant subir une épreuve : affronter la créature des sorcières, une bête impure dont le sang augmente leur puissance. Benjamin se retrouve face à la bête : un homme de L’autre monde. Celui-ci tue Benjamin après lui avoir raconté son histoire. Benjamin rate donc l’épreuve et est renvoyé dans L’autre monde. Plusieurs années plus tard, Benjamin est marié à une femme qui, à la hauteur des omoplates, possède « deux petites protubérances […] à la place desquelles, jadis, se trouvait une grande paire d’ailes ».

Commentaires

François Blais, dans ce texte, nous fait voyager entre notre monde et une société peuplée de fées, de nains, d’elfes, de farfadets, de gnomes, de créatures hybrides et de sorcières. Il nous propose une jolie histoire d’amour entre des gens de ces deux mondes, entre un humain et une fée. Les premiers chapitres alternent entre le monde des humains et celui des fées. Ensuite, l’auteur se concentre davantage à nous présenter ce pays des fées, ses habitants, son fonctionnement, ses lois. Le tout est bien détaillé.

Plusieurs chapitres débutent avec une épigraphe provenant de sources diverses, de Nelligan à Brel, en passant par Dali, Vilain Pingouin, Renaud et Réjean Ducharme. Le lien entre ces citations et le texte qui suit n’est pas toujours très évident. Une utilisation plus restreinte des épigraphes aurait sans doute rendu le procédé plus pertinent. Certaines épigraphes sont toutefois appropriées ; le deuxième chapitre, par exemple, débute avec une citation de Tolkien qui décrit un paysage. Puis nous pénétrons dans le pays des fées, bien décrit, et nous apprenons que, parmi les habitants d’Hammordahl, il y a Galadriel, la reine des elfes, ce qui rappelle la Galadriel du Seigneur des anneaux.

Somme toute, le texte est bien écrit, sans artifice inutile. Je me suis laissée prendre par cette histoire d’amour un peu fleur bleue. Avec ses fées, ses méchantes sorcières et autres créatures fantastiques, avec l’épreuve que le héros doit traverser (et qu’il échoue) et avec la fin heureuse où les amoureux sont réunis malgré tout, François Blais retouche joliment le conte de fées traditionnel. [LA]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 23.