À propos de cette édition

Éditeur
Québec/Amérique
Titre et numéro de la collection
Clip - 10
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Paru dans
Par chemins inventés
Pagination
111-150
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Charlène Montrose, jeune fille de quatorze ans qui se rend à l’école d’astronautique sur Terre, est tirée de l’hibernation par l’ordinateur de son vaisseau spatial en difficulté. Charlène réussit à s’introduire dans une section isolée où elle découvre deux officiers au comportement suspect. Elle tente de réveiller le commandant en second, plongé en hibernation. Les officiers mutins, Saravia et Barton, la capturent, mais l’ordinateur de bord rétablit la situation grâce à l’intervention du commandant blessé.

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Commentaires

« Petite Peste » se lit d’un trait. Les rebondissements et péripéties se succèdent sans un seul temps mort. L’auteur dépeint avec justesse son héroïne arrivée à l’âge incertain de l’adolescence, coincée entre l’enfance et l’âge adulte. Elle a des impulsions puériles, comme lorsqu’elle persuade l’ordinateur détraqué de la laisser l’aider ou quand elle se lance à l’assaut avec un laser. Elle est plus adulte quand elle choisit de tirer le commandant en second de l’hibernation ou qu’elle hésite au moment crucial de sa confrontation avec Saravia. La logique des événements laisse cependant peu de place à l’initiative personnelle et gouverne chacune de ses décisions.

L’auteur fournit le minimum de détails nécessaires pour situer l’action : les deux mutins sont des terroristes agissant pour le compte d’une colonie anonyme. On n’apprendra rien de plus et la nature des liens que la Terre entretient avec ses colonies ne sera pas élucidée. L’histoire est réduite à une intrigue linéaire, ayant pour décor un vaisseau où Charlène lutte pour sa liberté et peut-être même sa vie. Le résultat est palpitant et taillé sur mesure pour le public adolescent. La conclusion est rassurante et positive – Charlène aura droit à un apprentissage pratique d’astronautique à bord du vaisseau avant d’entrer à l’école sur Terre.

Par contre, c’est le dénouement qui semble un peu bâclé – le texte aurait-il été taillé un peu trop juste ? Même si ce n’est pas dit, il faut comprendre que le commandant blessé a profité de la diversion créée par Charlène pour rebrancher l’ordinateur. La contribution de Charlène est donc mineure, la situation est rétablie par une machina ex machina et l’histoire est bouclée en deux pages un peu hâtives.

Néanmoins, « Petite Peste » est une excellente nouvelle pour jeunes. [JLT]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 56.