À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Une femme et sa mère discutent du sort de l’âme des enfants mort-nés. La mère est une excellente pianiste, contrairement à sa fille, et cette dernière se plaisait à écouter sa mère jouer. À la mort de sa mère, la femme demande le piano en héritage, en souvenir de celle-ci. Peu de temps après, la femme est retrouvée morte après avoir joué du piano comme sa mère le faisait.
Commentaires
La construction de ce conte bref est déstabilisante, puisque les différents segments semblent être disposés de manière aléatoire. Pourtant, à force de relire le texte, on comprend qu’il y a une logique derrière ces arrangements. Le fantastique présenté ici est très discret, il demeure à l’arrière-plan même dans la chute. Pourtant, on ne peut s’empêcher de frissonner lorsqu’on réalise qu’une part de l’âme de la mère a probablement rejoint celle de la fille. Comment expliquer autrement ce talent soudain pour le piano et cette mort tout aussi brusque, en plein milieu d’une valse ?
Le style de Gloria Escomel convient parfaitement à l’intrigue. Le ton est sobre et retenu, et l’écriture est très convenue. Le tout renforce le charme discret de la nostalgie ressentie par la femme lorsqu’elle se rappelle ses conversations avec sa mère ainsi que les heures passées à l’écouter jouer du piano. Il s’agit là d’une œuvre originale qu’il faut prendre le temps d’apprivoiser. Ce texte avait assurément sa place dans ce spécial « Contes brefs » de Requiem. [PAB]
- Source : Les Années d'éclosion (1970-1978), Alire, p. 198.
