À propos de cette édition

Éditeur
Paulines
Titre et numéro de la série
Arialde - 5
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 89
Genre
Science-fiction
Sous-genre
Planète
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
154
Lieu
Montréal
Année de parution
1993
ISBN
9782894202036
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

À bord de l’astronef Caravelle, Arialde et Jérémie font route vers la planète Cristobál-Colón, qui tourne autour de l’étoile Bêta Comae, mais un pyromane est à bord, qui se trahira en allumant un petit incendie dans une soute.

Une fois arrivée sur cette planète nouvellement découverte, Arialde participe aux tâches de prospection botanique en compagnie de la vieille Lorna Talbo. Un soir, après une querelle d’amoureux avec Arialde, Jérémie vient près de surprendre l’incendiaire dans un hangar, mais il est pris au piège dans le brasier. Gravement blessé, Jérémie doit révéler à Arialde qu’il n’est pas le délateur qu’elle croyait, mais un agent spécial en mission. Il lui demande de le remplacer dans une expédition secrète qui a pour but la prise de contact avec une espèce intelligente repérée au cœur de la forêt.

Ainsi, Arialde fait partie de l’équipe qui rencontre les Cristobaliens. Ces extraterrestres s’expriment au moyen de sifflements et s’attirent ainsi le nom de “Dauphins”. Quand l’incendiaire récidive en mettant le feu à la forêt, c’est un de ces Dauphins qui avertit Arialde et on découvre que Lorna Talbo était la pyromane, poussée par le souvenir de son frère jumeau qui avait péri dans un feu. Puis, c’est le choc : les Dauphins se sont envolés à bord d’un vaisseau spatial. Ils n’étaient pas des Cristobaliens en fin de compte, mais des extraterrestres aux desseins mystérieux, venus d’ailleurs.

Enfin, Arialde apprend que Jérémie a eu les poumons abîmés par la fumée de l’incendie dans le hangar. Il ne pourra plus être un agent sur le terrain, mais, au lieu de repartir à bord du Caravelle, il décide de rester sur Cristobál-Colón en compagnie d’Arialde.

Commentaires

C’est difficile pour un lecteur adulte de retrouver l’âge mental d’un jeune lecteur à qui ce roman est destiné. Un lecteur averti qui aurait suivi les aventures d’Arialde dès le premier volume (Mort sur le Redan) soupçonnerait depuis La Saison de l’exil ou avant que Jérémie Valois est un agent secret, alors qu’Arialde ne s’en est jamais douté. De même, dans ce livre, on devine aisément que Lorna Talbo est l’incendiaire.

Toutefois, Francine Pelletier termine l’histoire avec deux surprises bien trouvées. L’origine extra-planétaire des Dauphins en est une, pourtant préparée par les indices semés par l’auteure. La condition asthmatique, consécutive à l’inhalation de fumée, qui empêche Jérémie de poursuivre sa carrière d’agent spécial en est une autre, inattendue mais logique.

Les personnages d’Arialde et surtout de Jérémie acquièrent une consistance certaine dès les premières pages où on les voit vivre ensemble. Jérémie demeure un tantinet stéréotypé dans le genre héroïque, mais son rôle gagne en intérêt à la fin du livre, quand il est confronté à la fin de sa carrière active. Pour une détective en herbe, Arialde se montre bien peu perspicace tout au long du livre. Non seulement elle n’avait pas soupçonné la véritable identité de Jérémie, mais elle détenait aussi tous les éléments nécessaires pour déduire avant tout le monde que Lorna Talbo était l’incendiaire. Elle sera pourtant la dernière à comprendre que Lorna est coupable.

L’action est au rendez-vous, comme il se doit dans un roman jeunesse. Quand Jérémie s’aventure dans un hangar à la poursuite de l’incendiaire et est pris au piège des flammes, l’écriture de Francine Pelletier devient presque cinématographique. La description de l’incendie de forêt est tout aussi spectaculaire.

Dans la deuxième partie du livre, quand l’équipe de scientifiques part à la rencontre des Dauphins, le rythme de la narration ralentit un peu, alourdi par le nombre de personnages, mais les situations deviennent plus évocatrices, porteuses de l’altérité propre à la SF. Quand le livre se termine, il reste encore bien des mystères, que d’autres livres pourront éclaircir.

En fin de compte, c’est une des meilleures aventures d’Arialde. Il y a très peu de temps morts et le personnage d’Arialde a de plus en plus de profondeur humaine, tout en continuant à mûrir sur le plan émotif.

Par contre, la production du livre donne des signes qu’elle a été bâclée. Il y a des mots qui a priori n’existent pas (armurie), des accents espagnols inversés (Cristòbal-Colòn au lieu de Cristóbal-Colón) et des fautes d’orthographe (réfléxion, Betâ-Comay au lieu de Bêta Comae, que j’avais pourtant épelé pour l’auteure au téléphone, en dépit de ma propre méfiance – justifiée, hélas ! – pour les consultations téléphoniques). Il ne faut pas nécessairement blâmer l’auteure, mais plutôt les correcteurs d’épreuves.

Somme toute, la série des aventures d’Arialde continue à s’améliorer et le personnage d’Arialde démontre encore beaucoup de potentiel. [JLT]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 154-156.

Références

  • Anonyme, Littérature québécoise pour la jeunesse 1993, p. 30.
  • Anctil, Mélissa, imagine… 71, p. 138-139.
  • Fecteau, Mario, Temps Tôt 28, p. 48.
  • Martel, Julie, Solaris 108, p. 58.
  • Meynard, Yves, Lurelu, vol. 17, n˚ 1, p. 23.