À propos de cette édition

Éditeur
Société des arts, lettres et sciences de Québec
Genre
Fantastique
Longueur
Courte nouvelle
Paru dans
Le Terroir, vol. VII, n˚ 6
Pagination
333
Lieu
Québec
Année de parution
1926
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Sur une île de Sorel, une seconde lumière brille dans la modeste chapelle. Curieux, des paroissiens vont voir. Ils aperçoivent un prêtre au pied de l’autel. Effrayés, ils fuient. Jacques Valois, plus courageux, se rend au sanctuaire, résolu à percer ce mystère. À minuit, un prêtre apparaît, portant le calice. Après l’office, le prêtre lui confie que, pour avoir dit un jour la messe trop vite, il a été condamné à revenir sur les lieux jusqu’à ce qu’une personne agisse comme servant. Ce qui vient de se produire. Sa pénitence accomplie, le fantôme peut enfin disparaître à jamais.

Commentaires

La sentence infligée au prêtre apparaît disproportionnée par rapport à sa faute. Par ailleurs, n’est-ce pas le devoir et la tâche du prêtre de dire la messe ? Le prétexte à punition, dérisoire, saute aux yeux en raison de la manière de l’auteur. C’est qu’il s’attache à circonscrire l’événement qui se perpétue dans la mémoire des gens en le dépouillant de tout ce qui pourrait nourrir une montée dramatique.

L’écriture de R. C. est factuelle plutôt que littéraire. Elle donne au récit l’aspect d’un compte rendu d’ethnologue. Là où des conteurs comme Louis Fréchette et Pamphile LeMay suscitent le suspense en différant la révélation finale, R. C. court rapidement à la conclusion.

Au final, le lecteur ressent une déception, d’autant plus grande si ce lecteur connaît la version originale. Tous les textes que j’ai lus de cet auteur m’ont laissé l’impression qu’il se livrait à l’embaumement du phénomène rapporté. Par conséquent, je ne peux que conclure à la futilité de son entreprise. [CJ]