À propos de cette édition

Éditeur
Octa
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Octa 52
Pagination
35-38
Lieu
Floriffoux (Belgique)
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le narrateur, atteint d’une maladie incurable, demande à son ami médecin de transplanter son cerveau dans le corps d’un robot qu’il a mis au point. Le transfert réussit. Au cours des siècles, le narrateur bénéficie des progrès de l’électronique mais une malheureuse chute l’entraîne sous un amas de pierres. Déconnecté de son centre nerveux, son esprit est désormais prisonnier de son corps métallique et condamné à tourner à vide pour l’éternité.

Commentaires

La nouvelle de Mario Fecteau ne brille pas particulièrement par son originalité. Variation sur le désir d’immortalité propre à l’être humain, « Prison cérébrale » tourne les coins ronds et se soucie peu de la vraisemblance. Le narrateur évolue dans un monde où personne n’est intrigué par sa singularité et l’exploit technologique qu’il représente. En outre, il est bien difficile de croire que personne n’est en mesure de localiser le narrateur après sa malencontreuse chute pour lui porter secours. N’a-t-il pas pensé à se doter d’un détecteur qui lui permettrait d’être repéré en cas d’accident ?

Le lecteur est dans la pensée du cerveau de l’homme qui revoit les principales étapes de son existence et regrette maintenant d’être obligé de vivre sans espoir de retrouver l’usage de son corps et d’être « privé de tout contact avec l’univers ».

Toutes les réflexions du narrateur semblent orientées en fonction de la chute de la nouvelle qui reprend les paroles de la Bible. « Au commencement, je créerai le Ciel et la Terre… » Délire schizophrénique de grandeur ou propos provocateur de Fecteau pour qui le Créateur serait un robot doté d’un cerveau humain qui, pour se désennuyer, aurait créé l’univers ? Mais alors, qui aurait créé le robot ?

« Prison cérébrale » est le court récit d’un homme bionique conscient d’avoir égaré son humanité en réalisant son rêve d’immortalité. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 82.