À propos de cette édition

Éditeur
XYZ
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
XYZ 38
Pagination
24-29
Lieu
Montréal
Année de parution
1994
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dialogue entre un gérant des ventes, habitué de dicter les termes de ses rapports avec les autres, et un personnage mystérieux. Ce dernier conduit le protagoniste par la main à travers un cimetière où un « astiqueur de squelettes » les attend. À mesure que lui et son guide approchent du point de rendez-vous, le gérant comprend qu’il est mort et qu’il marche vers sa tombe.

Commentaires

Cette nouvelle reprend un poncif de la littérature gothique : le mort qui s’ignore. La construction du récit sous forme d’un dialogue entre le défunt et une figure personnalisée de la mort n’a rien de neuf non plus. En fait, le motif est si connu que l’auteur se voit contraint de ralentir délibérément l’arrivée du dénouement du récit. Dès le début du texte, le lecteur a l’impression qu’aussitôt que le défunt se rendra compte de sa situation, il ne restera plus grand-chose à ajouter à l’histoire. Ce qui est le cas ici, en effet.

Cette écriture dilatoire vise à créer l’impression que le récit a de la substance mais, en fait, elle parvient plutôt à créer un sentiment de longueur. D’un autre côté, l’idée qu’il n’existerait pas qu’un seul, mais plutôt une multitude de « moissonneurs de l’irréversible » est intéressante. Gérard Gévry laisse par ailleurs entendre qu’il existerait une certaine division du travail entre eux. Cette interprétation de la figure de la mort montre certainement du potentiel, mais ce potentiel n’est pas véritablement bien exploité dans le texte. Que les ouvriers de la mort soient un, deux ou dix ne semble pas changer grand-chose à la structure dramatique de ce texte. [MH]

  • Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 89.