À propos de cette édition

Éditeur
Guérin
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Les Saisons littéraires 2
Pagination
237-241
Lieu
Montréal
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le personnage principal, qui en est aussi le narrataire, accueille avec soulagement le sommeil, bien que cet état de grâce ne lui soit permis qu’à l’aide de quelques comprimés. Il découvre cependant bien vite qu’évoluer au sein de l’univers dans lequel il a plongé, une sorte de monde à l’envers auquel on accède par un miroir, n’est pas de tout repos.

Commentaires

C’est avec une certaine satisfaction d’avoir vécu beaucoup, en peu de pages, que l’on termine la lecture de cette nouvelle. Les thèmes privilégiés y sont – sans trop de surprise d’abord, compte tenu du titre – le reflet du miroir, le double, les contraires, la fuite, les sens inversés et trompeurs, ainsi que le rêve, ce lieu où l’esprit génère ses mille et une réflexions indépendamment de la volonté.

On appréciera, sur le plan stylistique, un emploi pour une fois distingué d’un « vous » qui souhaite sans doute interpeller et troubler le narrataire ; or le lecteur, lui, est rescapé in extremis de cette histoire par un changement de point de vue focal, lors de la chute, qui rétablit une certaine distance entre lui et les événements, et ce, malgré la narration à la deuxième personne du pluriel.

À bien chercher, on pourrait noter une utilisation assez fréquente des termes « gauche » et « droite », de même qu’une certaine répétition dans les faux mouvements du protagoniste principal afin de nous montrer à quel point celui-ci est désorienté lorsque, pris de panique, il tente de quitter l’hôtel qui l’abrite. Mais puisque les objectifs de déstabiliser et de créer l’effet d’étrangeté sont bien atteints, difficile de tenir rigueur à l’auteur pour d’aussi infimes détails.

Globalement, ce bref récit pique suffisamment la curiosité pour donner envie de lire quelques autres textes de l’auteur dans ce numéro des Saisons littéraires, ce que nous n’avons pas manqué de faire au passage. [MEL]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 143-144.