À propos de cette édition

Éditeur
Paulines
Titre et numéro de la série
Arialde - 4
Titre et numéro de la collection
Jeunesse-pop - 82
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
152
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Suivant le conseil de son ami Jérémie, Arialde Henke débarque sur une lune de Saturne : Titan. Elle est accueillie sous le dôme d’Antarctis par Léon-Alden qui lui demande d’occuper la chambre de son fils Benedict. Arialde apprend que Benedict, grand champion de hockey, est “mort” lors d’une récente partie, dans d’étranges circonstances. Considéré cliniquement comme mort, Ben demeure tout de même branché à un respirateur artificiel. Sa mère ne peut accepter la mort de ce fils unique. Arialde est profondément troublée par le cas Benedict. S’agit-il d’un suicide, d’un meurtre, d’un accident ? Elle décide de mener sa propre enquête.

Commentaires

Francine Pelletier nous propose ici un quatrième roman pour la jeunesse mettant en scène la jeune ornithologue Arialde Henke. Les lecteurs et lectrices de Pelletier se rappelleront sans doute la curiosité et la témérité d’Arialde qui lui ont valu, dans Le Septième écran, d’être injustement exilée d’Arkadie. Notre héroïne débarque donc sur Titan, en cette fin de XXIe siècle, plus seule que jamais, dans l’espoir que son ami Jérémie vienne la rejoindre au plus tôt.

Mais Arialde n’aura guère le temps de s’ennuyer. Dès son arrivée, les questions sur la mort de Benedict se bousculent dans sa tête. Pourquoi et comment ? Les réponses varient beaucoup trop. Arialde veut la vérité.

On le devine, La Saison de l’exil tient tout autant du policier que de la science-fiction. Mais nul rebondissement spectaculaire dans ce livre. Arialde cherche à percer un mystère ; elle cueille indices et données au fil des rencontres, des discussions, des réactions. Grâce à Jérémie (cet intrigant délateur dont elle s’est éprise), elle réussit enfin à démasquer le meurtrier. La Saison de l’exil est donc un roman à suspense, un roman-énigme.

L’auteure campe avec soin son décor (particularités physiques de Titan) mais reste avare quant au mode d’organisation sociale sous le dôme. À l’arrière-plan de ce livre : le hockey, l’euthanasie. L’un des intérêts du roman réside d’ailleurs dans le traitement de cette délicate question. Pourquoi maintenir artificiellement en vie un être aimé ?

Plusieurs personnages d’Antarctis traversent La Saison de l’exil. Mais aucun n’a de réelle consistance. Ils surgissent selon les besoins de l’enquête, puis disparaissent comme ils sont venus (médecins, entraîneur, amis de Benedict, copain de Jérémie). Comment arriver à soupçonner un hypothétique meurtrier ?

Malgré ces quelques lacunes, le roman de Francine Pelletier éveillera de l’intérêt, et tiendra en haleine son jeune lecteur. Et puis la fin – la fuite du meurtrier et l’annonce du départ de Jérémie pour une planète nouvellement découverte – appelle incontestablement une suite. Au fait, qui est véritablement Jérémie ? [RP]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 153-154.

Références

  • Anonyme, Littérature québécoise pour la jeunesse 1992, p. 31.
  • Dupuis, Simon, Lurelu, vol. 16, n˚ 1, p. 24.
  • Higdon, Pascale, imagine… 64, p. 107.
  • Martel, Julie, Samizdat 23, p. 31-32.
  • Martel, Julie, Solaris 103, p. 52.
  • Martin, Christian, Temps Tôt 23, p. 35.
  • Vallerand, Marie, Québec français 90, p. 128-129.