À propos de cette édition

Éditeur
Ashem Fictions / Le Fil des mots
Titre et numéro de la collection
L'Angle ouvert
Genre
SFF
Longueur
Collectif
Format
Livre
Pagination
66
Lieu
Saint-Hyacinthe
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

[8 FA ; 1 SF]
Nouvel Entretien avec un vampire, de Hugues Morin
Sang froid, de Laurent McAllister
Le Jugement, de Laurine Spehner
Succion, de Claude Bolduc
Le Maître, de Gervais Bergeron
Bouffe, baffes et boulot, de Christian Martin
Prédateur et Proie, de Mike R. Villeneuve
Madame Knox, de Natasha Beaulieu
Le Loup-garou, le croque-mitaine et le vampire, de Hugues Morin

Commentaires

L’angle ouvert est une collection qui propose d’écrire des textes à contraintes : phrase de départ ou de conclusion imposée, effets de style souhaités, etc. L’idée du collectif de nouvelles Sang froid est née d’une envie de faire un recueil de nouvelles originales québécoises entièrement constitué de science-fiction et de fantastique tout en se prêtant au jeu proposé par L’angle ouvert. Dans le cas présent, une seule contrainte a été imposée : le texte devait commencer par « Je vois… dit le vampire d’un air pensif », phrase qui ouvre le très important Entretien avec un vampire d’Anne Rice, publié en 1976. D’ailleurs, le film issu de ce roman est sorti en 1994, soit un an avant la publication du recueil. Même si les responsables affirment que la phrase-borne n’imposait pas le thème du vampirisme, force est de constater, à la lecture, que les auteurs ont été attirés par cette voie, faisant de ce recueil le premier au Québec (et, à ma connaissance, le seul) à rassembler uniquement des textes consacrés au vampire.

Dans Sang froid, neuf textes présentent le vampire sous des angles différents. Il y a un vampire qui ne ressent aucun sentiment (Beaulieu), ce qui va à contre-courant de la tendance qui veut humaniser le vampire, mais qui renoue avec une conception plus classique. Dracula se fait battre par une nouvelle espèce, plus puissante que le vampire (Bergeron). Un vampire à la canine cariée découvre les merveilles des instruments du dentiste (Bolduc). Un autre révèle qu’il a écrit sous tout plein de pseudonymes (Morin). Le lecteur peut aussi lire l’histoire d’un humain qui est modifié par des extraterrestres, devenant ainsi un vampire (McAllister). Le recueil présente donc plusieurs types de suceurs de sang, qui se démarquent les uns des autres.

La qualité des textes qui constituent ce collectif est inégale. Alors que certains se distinguent par leur originalité ou par leur style, d’autres sont plutôt ratés et leurs auteurs peuvent se compter chanceux que le recueil ait été peu distribué. Malgré tout, pour l’amateur de texte de vampires, ce livre mérite le coup d’œil, par sa variété et par son unicité. [LA]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 141-142.

Références

  • Lejeune, André, Horrifique 19, p. 53-54.
  • Lemaire, Marc, imagine… 75, p. 95-96.
  • Martin, Pierre, Temps Tôt 40, p. 40.