À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 128
Pagination
55-68
Lieu
Montréal
Année de parution
1993
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans un train à la destination mystérieuse, peut-être inexistante, un nouveau passager rencontre différents compagnons de voyage qui lui expliquent peu à peu ce à quoi il doit s’attendre de la microsociété qui est prisonnière à bord. En attendant le jour où, inexorablement, un contrôleur viendra le chercher à son tour…

Commentaires

Même si nous vivons dans un pays où le transport ferroviaire est presque sur le point de disparaître, le train continue d’intéresser les écrivains à cause de sa richesse évocatrice et métaphorique. Le train évoque selon le contexte le voyage, l’exil, le huis clos, la marche-aveugle-et-inéluctable-du-progrès, etc. Ici l’auteur utilise le train comme une métaphore existentialiste de la vie – car c’est bien la vie cette longue attente vers une destination inconnue – qui se termine avec la venue inéluctable de la mort, en l’occurrence un contrôleur qui vous emmène on ne sait où.

L’écriture de cette courte nouvelle est aisée : l’auteur sait capter et retenir notre attention grâce à une plume alerte qui campe rapidement les personnages rencontrés par le personnage point de vue. Par contre, la métaphore manque d’originalité. On se rappellera par exemple la séquence d’ouverture du film Stardust Memories de Woody Allen. Plus près de nous, dans notre petit monde de la SF québécoise, on se souvient que « Le Train » de Marc Sévigny avait déjà circulé sur cette voie. Je suis convaincu que l’on pourrait trouver bien d’autres exemples.

Avec ses qualités et ses défauts, cette courte nouvelle est donc assez représentative de ce que l’on trouve souvent dans Stop ou XYZ : des textes plaisants à lire, parfois fort bien écrits, mais qui faute d’être servis par une idée suffisamment forte, originale, choquante ou comique, échappent aussitôt à la mémoire du lecteur. [JC]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 133-134.