Sans titre

Dans un monde post-apocalyptique, les écrivains, rassemblés en une petite guilde, s’attribuent la paternité des textes qu’ils découvrent dans les ruines des maisons. Conformément, semble-t-il, aux pratiques – et aux préceptes ? – de ses collègues auteurs, Laurent McAllister s’interdit de changer aucun mot aux œuvres qu’il déniche, jusqu’au jour où Marie Desmond, une amie, sème en lui le doute. Les trois principaux membres de la secte – des contemporains du cataclysme ? – le suppriment pour s’être “libéré” de leur emprise.

« Sans titre » a mérité à son auteur le prix Solaris 1988. Ce texte original et très inventif interroge le statut de la création littéraire dans une société post-apocalyptique. Yves Meynard évoque à traits brefs, vifs et efficaces l’atmosphère de décrépitude causée par une explosion radioactive.

Certains passages – et notamment la fin – apparaissent obscurs ; un peu plus de transparence dans la narration eût facilité la compréhension du récit  [LM]

• Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 105.