À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Pierre LeCoq reçoit par lettre une invitation à un coquetel donné en l’honneur de Gontran-Guillaume Lhorfèvre, nom qui lui est inconnu. Il s’y rend donc et, retiré dans un coin, prête l’oreille à un certain Ambroise Mallet qui fait l’éloge des trombones métalliques. Le héros de la fête arrive et semble reconnaître en Pierre un ami intime. Pierre joue le jeu, abasourdi, jusqu’à ce que Gontran-Guillaume et son père lui révèlent qu’ils savent tout sur lui et qu’ils sont convaincus que, sans avoir besoin de le menacer ou d’exercer des pressions sur lui, sa vanité le poussera à tuer Ambroise Mallet. Épouvanté, LeCoq s’éveille de son cauchemar ! Il descend alors chercher son courrier. Une lettre l’attend…
Commentaires
L’idée de départ de cette nouvelle se révèle fort intéressante mais l’auteur n’a pas su l’exploiter de façon convaincante. Le discours demeure trop elliptique par endroits, de sorte que le lecteur éprouve de la difficulté à suivre la logique du récit et se perd en conjectures de toutes sortes. Ainsi, en quoi la liaison passée avec Christine trouble à ce point le protagoniste et constitue un moyen de pression pour les Lhorfèvre ? Comment la vanité de Pierre peut l’amener à tuer un inconnu, si médiocre soit-il ? Autant de précisions omises qui rendent les pressions exercées sur Pierre insignifiantes par rapport à ce qui est exigé de lui et font glisser la nouvelle dans l’absurdité.
Aux lacunes déjà mentionnées, il faut ajouter que l’emploi du récit onirique et la reprise du début de la nouvelle à la toute fin, s’inscrivant comme une menace perpétuelle, manquent quelque peu d’originalité. Aussi, bien que le style de « Sapeur-pompier au pays des trombones » soit alerte et, l’intérêt du lecteur, habilement maintenu jusqu’au dénouement, les dernières pages appauvrissent la nouvelle. Dommage. [HM]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 144-145.
