À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Awa est une petite débrouillarde : elle a organisé un concours où les élèves de plusieurs pays pourront participer en écrivant sur un problème pour en trouver sa solution. Le Prix ? Une rencontre dans un village de la Côte d’Ivoire.
C’est donc à Aboutou que se rencontre les quatre gagnants, Awa, Christophe, Billy et Svetlana. Ils deviennent aussitôt amis des habitants du village. Mais Awa a vu le sorcier et ce dernier lui a dit qu’il détenait un secret. Peu avant leur départ, le sorcier montre ce secret à Awa : un extraterrestre, Zonus, et son vaisseau spatial, venu sur Terre pour récupérer les déchets industriels et donner en retour de l’ozone. Mis au courant, les quatre jeunes devront avertir leur gouvernement car Zonus reviendra avec mille de ses concitoyens dans quelques jours.
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Commentaires
Il est rare que des livres s’adressant aux jeunes de sept à neuf ans versent ainsi directement dans la science-fiction. Généralement, on se contente du merveilleux enfantin. Ici, François Pratte aborde directement des problèmes importants de notre époque : l’amincissement de la couche d’ozone et la récupération des déchets industriels.
Un peu à la façon d’un Denis Côté qui, pour une tranche d’âge un peu plus vieille, expose souvent des thématiques sérieuses en les vulgarisant – on pense au phénomène OVNI dans Les Parallèles célestes, ou la drogue dans Nocturne pour Jessie – François Pratte amène ses lecteurs à prendre conscience de certaines réalités avec lesquelles ils devront vivre.
Ce travail d’éducation par le divertissement de la lecture m’apparaît très positif. En effet, les enfants de cet âge ont déjà conscience de ces problèmes, ne serait-ce qu’en écoutant la radio ou la télévision. Grâce au livre de François Pratte, au lieu de se désintéresser de ces questions, ils seront plutôt attirés puisque déjà sensibilisés.
S’adresser à des jeunes en apprentissage de lecture, c’est implicitement adapter son écriture à leur niveau. Dans Le Secret d’Awa, François Pratte s’exécute avec justesse et la phrase reste toujours abordable, le mot simple. À ce niveau, on reconnaît l’excellent travail de direction de La courte échelle qui pilote à merveille leurs collections.
Un bon livre pour les tout-petits, donc, et qui s’inscrit directement dans un courant majeur de la science-fiction moderne. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 140-141.
Références
- Beauchesne, Yves, Des livres et des jeunes 31, p. 43.
- Laurin, Michel, Nos livres, décembre 1988, p. 19.
- Lavigueur, Yolande, Lurelu, vol. 11, n˚ 3, p. 11.