À propos de cette édition

Éditeur
Boréal
Titre et numéro de la collection
Inter - 19
Genre
Science-fiction
Longueur
Novella
Format
Livre
Pagination
175
Lieu
Montréal
Année de parution
1992
ISBN
9782890524750
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Lisa-Ève Asima trouve son mari, Christian Maugue, assassiné en plein milieu de leur laboratoire. Il a été tué parce qu’il travaillait à une invention fabuleuse, l’ultra-sonde, qui permet de faire restituer à la matière les enregistrements visuels et auditifs qu’elle effectue de son environnement. Lisa-Ève a participé à la création de l’ultra-sonde : elle est donc en danger elle aussi. L’inspecteur de police Hilaire Bourgine emmène Lisa-Ève, son fils Mathieu et le journaliste Dollier Basset jusqu’à un chalet isolé des Laurentides ; mais leurs mystérieux ennemis les y retrouvent. Le petit groupe doit prendre la fuite en pleine forêt ; ils seront sauvés de justesse par l’armée canadienne. Mais même sur la base, les agents du groupe terroriste R.O.D.E.S. sont présents. On réussit à déjouer leur attaque, mais R.O.D.E.S. n’a pas dit son dernier mot…

Commentaires

Les Secrets de l’ultra-sonde est un roman consternant. D’abord parce que Jacques Foucher ne sait pas écrire (style terne, dialogues maladroits émaillés de clichés) ; ensuite, parce qu’il ne sait même pas raconter (l’exemple le plus criant : quand il interrompt net l’action pour nous fournir une description langoureuse des charmes physiques de Lisa-Ève) ; finalement, parce qu’il ne sait pas davantage construire une intrigue qui tienne debout. Dans ce livre, les seules personnes encore plus incompétentes que les forces policières sont les méchants de tout crin qui s’acharnent bien futilement sur nos valeureux héros.

Le roman est consternant également par sa désinvolture envers la science, qui confine à la profession de foi irrationaliste. Non, on n’invente pas les principes d’une science entière en dix-huit heures, comme l’a fait Christian Maugue avec son « ultraphysique » mal nommée. Non, les « merveilleux fous pensants » aux idées loufoques rejetées par la science ne pourraient pas, même avec un centre de recherches et quelques millions, obtenir le moindre résultat, encore moins des découvertes bouleversant les notions scientifiques actuelles.

Ferai-je ensuite le procès de l’ultra-sonde elle-même ? Ou suffira-t-il de mentionner qu’elle est équipée de l’inévitable ordinateur omnicompétent capable de trier et d’interpréter instantanément des millions d’années d’informations enregistrées pour les restituer exactement comme il le faut, pour qu’on lui reconnaisse la banale fonction de deus ex machina sur appel ? Ça promet pour les romans qui suivront – car Foucher ambitionne clairement de produire toute une série. Mettons qu’il y a un âge où on peut s’identifier au jeune Mathieu et à ses aventures, en faisant fi de leur incohérence et du carton dans lequel sont taillés les personnages. Mais à 33 ans, je n’en suis, hélas, plus là. [YM]

  • Source : L'ASFFQ 1992, Alire, p. 80-81.

Références

  • Anonyme, Littérature québécoise pour la jeunesse 1992, p. 31.
  • Maldague, Corine, Québec français 88, p. 121-122.
  • Meynard, Yves, Lurelu, 15, n˚ 3, p. 23.
  • Montpetit, Charles, Solaris 101, p. 66.