À propos de cette édition

Éditeur
Association des auteurs des Cantons de l'Est
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Passages 10
Pagination
7-17
Lieu
Sherbrooke
Année de parution
1986
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Dans ce monde futur où le sexe sauvage et la passion ont disparu, Édouard nourrit des sentiments coupables pour Édith, une femme du passé que l’on vient de décryogéniser, et il réussit à être le donneur pour son futur enfant. Mais le Centre de Reproduction Artificiellement Contrôlée annonce à Édith que le donneur est son fils. Elle refuse et Édouard entreprend des recherches pour découvrir que sa mère est aussi son père.

Commentaires

Voici une histoire de passion incestueuse pour le moins originale : le fils faisant l’amour avec sa mère pour découvrir ensuite, avant qu’il ne la tue, qu’elle est aussi son père.

Dominique Garand signe ici, d’après la notice, sa première nouvelle de SF. Elle m’apparaît comme une belle réussite. Dans un style sobre, clair, il donne la parole à trois personnes : le mémorialiste, qui nous situe dans le temps et la nouvelle société, Édouard, le jeune homme qui représente ce futur devenu présent et Édith, ou l’irruption d’un passé révolu et violent dans ce nouveau monde aseptisé.

De cette confrontation jaillissent de belles interrogations et si la nouvelle, courte, ne propose en elle-même qu’une mise en situation spéciale, elle n’en demeure pas moins porteuse de cette multitude de corollaires qui accompagne généralement les idées résolument novatrices.

On mentionne, toujours dans la notice de présentation de l’auteur, que Garand admire beaucoup Le Meilleur des mondes de Huxley. Je pense que « Le Sexe des anges », s’il devenait roman, serait tout aussi important aux années quatre-vingt que le chef-d’œuvre de Huxley le fut aux années trente.

Un excellent texte donc, le meilleur sans contredit de ce numéro spécial par ailleurs fort médiocre que consacrait le périodique des Cantons de l’Est à la littérature de science-fiction. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 71-72.