À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 131
Pagination
35-50
Lieu
Montréal
Année de parution
1993
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Une jeune femme désœuvrée sensible à l’écologie et à la cause de la survie de l’humanité prend en main la responsabilité de sauver ses congénères. Pour ce faire, elle entreprend de se transformer en femme de l’avenir vivant en harmonie avec son environnement, c’est-à-dire le béton et l’asphalte du réseau routier de Montréal. Afin d’arriver à cette métamorphose digne des mutants, elle vit sans interruption dans son automobile, roulant sans cesse autour de la métropole.

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Commentaires

Il est dommage qu’un sujet d’abord si prometteur s’autodétruise – sans jeu de mots – en raison d’abus d’effets à teneur humoristique. Bien entendu, pour ce qui est de la vraisemblance, ce n’est pas un texte des plus convaincants ; mais de toute façon, il est évident qu’il faille prendre ce texte comme une nouvelle folle, libre et débridée tant il est fantaisiste. Oui, ce récit est libre, et Nando Michaud se permet cette liberté d’aller jouer dans les plates-bandes stylistiques de Kafka ou Beckett. J’associe en fait ces trois auteurs pour cette seule et unique raison – revenons vite sur terre – que leurs narrateurs adoptent une minutie méthodique, voire maniaque, dans leurs descriptions.

En effet, cela caractérise la nouvelle dès le départ et on ne peut qu’être amusé et surpris par la logique lucide, même dans son apparent dérèglement, du personnage. L’humour détaché de celui-ci donne une touche, au départ, particulièrement réussie au style d’écriture de l’auteur. Or, là s’arrête brusquement mon enthousiasme face au texte de Nando Michaud. Pourquoi s’acharner à mêler inutilement la langue populaire à la littéraire, surtout lorsque la preuve est maintes et maintes fois faite que cette dernière est possédée ? Pourquoi briser cette illusion romanesque avec des dérapages langagiers qui privent le lecteur du plaisir de la lecture d’un texte autrement intéressant ? De plus, il est désolant que certains passages fort brillants soient effectivement minés par un humour abusif, et dilués par la facilité et le cabotinage dans lesquels sombre si complaisamment la narratrice. [SR]

  • Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 140-141.