À propos de cette édition

Éditeur
JCL
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Un lac, un fjord IV
Pagination
53-64
Lieu
Chicoutimi
Année de parution
1997
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Lors de fouilles archéologiques à Métabetchouan, au Lac-Saint-Jean, le chien de l’équipe déterre une vieille bouteille qui, une fois son contenu analysé, se révèle contenir de l’eau pure malgré son grand âge. Une légende amérindienne, que raconte la compagne du responsable des fouilles, rappelle que jadis chaque chose avait sa place et sa fonction et que c’est par l’Homme Blanc, qui a transgressé l’ordre naturel, que le malheur arrivera. Une vieille autochtone prévient les archéologues que la bouteille est un objet maléfique et que pour conjurer le sort, il faut que cette dernière soit jetée dans la rivière. Mais attention : l’eau qu’elle contient ne doit surtout pas se mêler à celle du cours d’eau. Pendant que les eaux montent, l’Amérindienne tente de faire le nécessaire. Affolé, le chien bondit vers la femme et heurte la bouteille qui se brise. Le lendemain a lieu l’inondation de 1996 au Saguenay.

Commentaires

Sans le caractère extraordinaire de l’eau contenue dans la bouteille, « Site Méta 0596 » appartiendrait à un simple fantastique de coïncidence. Mais c’est un peu l’accumulation des coïncidences qui en fait un texte relevant du surnaturel. Cela dit, et malgré les tentatives de l’auteur de nous masquer ses intentions, le texte télégraphie un peu trop sa chute à cause du procédé narratif employé, celui du journal personnel. Pour un lecteur québécois, en effet, les dates et le contexte géographique vendent presque immédiatement la mèche. Pour le lecteur étranger, ignorant de tous ces détails, la finale tombe malheureusement… à l’eau.

Le texte est écrit correctement et les notations restent malgré tout intéressantes. La légende indienne, citée textuellement, est un bon morceau de prose poétique, mais semble un peu taillée sur mesure pour la conclusion de la nouvelle (c’est elle qui confirme ce que l’on soupçonnait déjà). Certains lecteurs, agacés par l’angélisme très politically correct des premiers habitants du pays, feront peut-être la grimace.

Un détail pour finir : je trouve un peu curieux qu’un archéologue baptise un chien du nom de Fossile « à cause de (s)a profession ». Je ne sache pas que le travail des archéologues soit de découvrir des fossiles. [GS]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 268.