À propos de cette édition

Éditeur
Solaris
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Solaris 66
Pagination
7-10
Lieu
Chicoutimi
Année de parution
1986
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un jeune punk vend tous les soirs sa poudre blanche dans une sombre ruelle de la métropole. Ses clients : les membres de la belle société hantant bars et discos des environs. Sa besogne accomplie, le pusher circule sur la Main où on lui affiche partout du mépris. Pourtant, certaines personnes lui expriment aussi leur peine au sujet de la mort de Sandra (qui est Sandra ?), tandis qu’une étrange voiture au pare-brise teinté semble le suivre. Le punk hurle silencieusement qu’il n’a pas tué cette Sandra inconnue. De retour à son taudis, il aperçoit dans un miroir le reflet d’une jeune fille pendue à une corde.

Première parution

Sombre Allée 1985

Autres parutions

Commentaires

Tout n’est pas au point dans cette nouvelle. Si la description de certaines coulisses de la vie nocturne sonne juste, par contre le personnage central ainsi que certains éléments du récit manquent de cohésion. Que le jeune pusher soit un étudiant en Lettres qui rêve d’écrire, cela est sans doute plausible. Mais je comprends mal qu’il vive dans un pareil taudis quand son commerce illicite est aussi rentable. D’autre part, il me paraît un peu trop philosophe et généreux, comme s’il s’agissait d’une bonne âme égarée dans un univers pourri. Quant aux mystérieux policiers qui ne font partie d’aucune brigade connue, le lecteur doit leur imaginer lui-même une origine.

On n’apprendra jamais l’identité de cette Sandra, pas plus qu’on ne saura si le cadavre apparu dans le miroir est celui de la jeune inconnue. Et l’assassinat, est-ce le pusher qui l’a commis ? Ce manque d’information nous pousse à considérer le cadavre comme métaphorique : Sandra n’est-elle pas l’allégorie de la mort vendue par le punk dans la ruelle ? Le jeune homme est rejeté par ceux qu’il approvisionne, puis puni, arrêté pour un crime dont il n’est pas l’unique coupable.

L’écriture de Stanley Péan est toutefois fort agréable et l’atmosphère morbide est rendue avec talent. [DC]

  • Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 108-109.