À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 151
Pagination
131-135
Lieu
Montréal
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Il se presse, il sait qu’il sera en retard, il ne veut pas la décevoir, cependant il sent son regard qui, encore une fois, passe à travers lui, comme s’il n’existait pas. Mais lorsqu’il se présente à la réception avec son beau costume qui sent encore la naphtaline, en retard comme il le craignait, son regard l’épingle. Et tous acquiesceront lorsqu’il prendra enfin sa place dans le tableau en se glissant dans le…

Commentaires

Voici un texte intéressant, où demi-teinte et demi-ton forment un bel entrelacement narratif. Doucement, sans que l’on sache trop ni où ni comment, le narrateur nous mène vers un dénouement, prévisible, sans doute, pour les habitués du genre fantastique, plutôt surprenant pour une majorité de lectrices et lecteurs. Chose certaine, le plaisir de lecture se doublera pour tous à la relecture, puisque les demi-teintes, sous l’effet de la découverte, se métamorphosent en couleurs pleines, les demi-tons en sonorités entières.

Outre la forme qui concourt à créer cette ambiance feutrée et imprécise qui sied bien au sujet, il faut avouer que le final se présente comme le point culminant de ce texte. Une écriture, si belle soit-elle, a toujours besoin de la rigueur d’une pensée pour générer une bonne fiction, et l’auteur nous en donne une belle démonstration avec cette nouvelle.

De la musique et des mots, dirons-nous ici, l’une n’étant rien sans les autres, et vice versa, d’où ma réticence à vous révéler le fin mot du résumé, ne voulant pas briser le charme de votre première lecture.

Avec « Le Souffle », je lisais Pascal Caron pour la première fois ; j’ose espérer que ce ne sera pas la dernière. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 53.