À propos de cette édition

Éditeur
imagine…
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
imagine… 50
Pagination
83-92
Lieu
Montréal
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Bien qu’ils soient eux-mêmes atteints par la maladie, de jeunes razziots montent un spectacle de razzioches pour dérider les tout-petits et les malheureux enfermés avec eux dans un camp d’abestiférés. Som, la narratrice, fait partie de la bande de joyeux lurons et reçoit en cadeau une marmonnica dont elle maîtrise vite les rudiments ; ses dons de musicienne la font bientôt promouvoir au rang d’animatrice musicale des spectacles. Le soir de la représentation, une fille du groupe manque à l’appel : elle a succombé à la maladie. Le spectacle est présenté même si chacun des jeunes ressent douloureusement l’absence de la morte.

Commentaires

L’action de « Spectacle pour une disparue » se situe dans le même monde fantaisiste que celui décrit dans « Au rythme du razz’n grou », qui a mérité à Michel Bélil le prix Septième Continent en 1988. Cette nouvelle suscitait le rire à grand renfort de jeux de mots (déformations phonétiques, inventions lexicales, parodie de l’écriture SF, etc.), si bien que la planète Razz apparaissait comme une contrefaçon charmante de la Terre.

Dans « Spectacle pour une disparue », la tristesse de la situation décrite tempère quelque peu l’humour, mais sans l’évacuer complètement. L’équi­libre entre le comique et le tragique, si désirable en théorie et si difficile à trouver en pratique, est atteint ici car les écueils du pathos et du grotesque sont évités avec une égale adresse.

Les enfants, à la fois enjoués et graves, sont très attachants. La narration est bien menée et les dialogues sont empreints de naturel, de sorte que les razziots peuvent folâtrer à loisir dans l’imagination du lecteur.

Cette nouvelle s’inscrit parfaitement dans l’esprit du numéro 50 d’imagine… (un spécial Enfantasmes) et constitue l’un des meilleurs textes de la livraison. [LM]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 25.