À propos de cette édition

Éditeur
Phénix
Titre et numéro de la collection
Chimère - 5
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Les Enfants d'Énéïdes
Pagination
95-115
Lieu
Bruxelles
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Un employé du Grand Patron de l’Enfer est convoqué au bureau de celui-ci où il apprend que ses services sont prêtés à son frère, Dieu. L’employé, qui a une formation en informatique, se voit confier la tâche monumentale de « constituer le fichier de toutes les connaissances et réalisa­tions de l’humanité, depuis le début jusqu’à la fin des temps ! » Après quoi, la fin de l’humanité pourra survenir comme il est annoncé dans l’Apocalyp­se. L’employé redoute cette échéance car s’il n’y avait qu’un nombre limité d’idées ?

Commentaires

Marc-Raoul Laroche propose dans cette nouvelle un petit traité humoristique sur l’herméneutique. Il y est aussi question de dialectique. L’idée originale n’est-elle qu’une façon d’apprêter autrement des vieilles connaissances ? Tout est à la fois pareil et différent. Vouloir inventorier les connaissances constitue un travail sans fin car il faudra ensuite faire l’in­ventaire de la métaconnaissance et l’inventaire de l’inventaire… Du jargon philosophique que tout cela ? Vous avez bien raison et j’avoue que j’ai vite décroché à la lecture de cette nouvelle qui tient un discours tarabiscoté. Ma fibre mystique n’a pas vibré d’une corde.

Pour tout dire, je commence à être fatigué de ces textes qui mettent Dieu en scène. Ce n’est pas le plus original des sujets, "comme qu’on dit". Et qu’est-ce que c’est que cette manie d’utiliser des expressions qui sonnent le parigot ? « Allez, bonhomme, ramène tes guiboles. » Une concession aux lecteurs européens ? Bon Dieu que ça m’énerve !

L’œuvre de Marc-Raoul Laroche est jusqu’ici plutôt déconcertante : on ne sait jamais à quoi s’attendre. Ça va du meilleur au pire ! Avec son humour qui rate la cible, avec ses considérations tordues sur le patrimoine culturel de l’humanité qui ne fait que susciter l’ennui, « Sûrement le der­nier pacte avec Dieu » n’est pas digne d’un Dong. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 111.