À propos de cette édition

Éditeur
American Folk-Lore Society
Genre
Fantasy
Longueur
Nouvelle
Paru dans
The Journal of American Folk-Lore 111
Pagination
41-45
Lieu
Bloomington (Indiana)
Année de parution
1916

Résumé/Sommaire

Un paysan aisé, père de trois fils, se désole de voir sa réserve de foin diminuer au-delà du raisonnable. L’aîné de ses garçons s’offre pour faire le guet, mais il prend peur et s’enfuit. Le même sort arrive au puîné. Ti-Jean, le cadet, se propose à son tour malgré les quolibets de ses frères. Bien installé dans la grange, il voit entrer un cheval blanc qui lui demande la permission de manger du foin contre la promesse de toujours accourir à sa demande. Après le départ du cheval blanc arrivent deux autres chevaux, l’un noir et l’autre rouge, qui réitèrent la même demande accompagnée de la même promesse assortie de l’obligation de se taire. 

Le lendemain, voulant éprouver la parole des chevaux, Ti-Jean pense à son cheval blanc qui apparaît aussitôt et lui propose une balade. Il agit de même avec le cheval noir et le cheval rouge. Cependant, lors de l’escapade avec le cheval noir, il apprend que le roi est forcé de donner sa fille à la Bête-à-sept-têtes. Monté sur le cheval blanc, il affronte la Bête et lui tranche deux têtes. La Bête demande quartier jusqu’au lendemain. Ti-Jean l’affronte alors avec le cheval noir et lui coupe deux autres têtes. La Bête demande encore quartier. Le cheval noir l’avertit que le monstre « septuacéphales » va se recoller deux têtes, mais qu’il n’a rien à craindre en montant le cheval rouge. La Bête vaincue, Ti-Jean coupe les langues des têtes. Il repousse les marques de reconnaissance de la princesse et va vivre avec un couple de vieux pêcheurs dans une grotte. 

Demeurée seule sur la montagne, la princesse est abordée par un charbonnier qui s’offre de la ramener au château et obtient d’elle qu’elle confirme que c’est lui qui a occis la Bête-à-sept-têtes. Il la demande en mariage, mais doit se soumettre à une épreuve afin de prouver son adresse : monté sur un cheval, enfiler un anneau avec son épée. L’anneau disparaît. Il s’y reprend deux fois sans succès. À la troisième fois, sur les ordres du roi, les soldats dardent leur épée à l’endroit où se tenait l’anneau disparu et l’une d’entre elles se rompt. Des médecins parcourent le royaume pour découvrir celui qui a été estropié par une épée. Ils ont tôt fait de découvrir Ti-Jean blessé dans la grotte. Ils arrachent le bout de la lame de sa cuisse et l’assemblent avec l’épée brisée, confirmant ainsi l’action de Ti-Jean. 

Celui-ci est mandé par le roi qui l’invite aux noces de sa fille. Lors du banquet avant la noce, le charbonnier est invité à raconter son histoire et exhibe les sept têtes en guise de preuve de son exploit. Ti-Jean le contredit en présentant les sept langues qu’il avait tranchées. Sa tricherie dévoilée, le charbonnier est brûlé et Ti-Jean épouse la princesse. [BB]

Commentaires

D'après le conte enregistré de David Sioui.
Voir The Journal of American Folk-Lore.